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(Cadw:
fils d’un prince Irlandais né vers 522)
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Des
ouvriers construisant un édifice à l’époque féodale
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Une
colonie de moines Cisterciens quitta en 1137 Bégard dans le Trégor,
afin de venir s’établir sur la terre de Boquen relevant des
possessions d’Olivier II de Dinan & Agnorée de Penthièvre.
Au
nombre d’une douzaine, ils avaient à leur tête l’abbé Adonias,
propre frère d’Olivier II de Dinan. Très vite, l’abbaye de Boquen
reçut des dons divers qui lui permirent de s’enrichir, un dicton
local ne clamait il pas
« de quelque coté qu’il vente, Boquen en a rente. »
Au
cours des XIIème & XIIIème siècle, l’abbaye compta cent clercs,
et autant de convers. Ce sont ces derniers qui nous intéresse, en
effet, à défaut de connaissances théologiques, et dans l’incapacité
de célébrer les offices où rédiger les chartes, les convers
vaquaient à l’entretien des domaines, et ce sont
eux que l’abbaye désignait tout naturellement afin de défricher
les terres que Boquen reçut dans les environs.
On
peut penser qu’ils étaient accompagnés de quelques familles qui
partirent les seconder dans leur tâche, sinon comment expliquer la présence
à St-Cado des familles Boquen et Delabaye.
C’est
en 1212 que Etienne Gouyon et sa femme Lucie de Mâtignon cèdent
aux moines de Boquen la dîme qu’ils possèdent en la paroisse de
Sévignac.
A l’exemple de ceux-ci, d’autres familles, tant
aristocratiques que bourgeoises accordent des aumônes diverses :
celle de la famille Dollou
en 1263, trois ans plus tard, les religieux acquièrent le domaine de
Lysodou « In feodo de
Lyodou site in parrochia de Sevignac. »
En 1271, Gaultier Lemoine sa femme et sa sœur
donnent des droits qu’ils avaient sur les champs de la moinerie de
Sancto-Kadroco, situés près de leur manoir :
« quid
quid juris in campo de la moinerie de Sancto-Kadroco sito juxta manerium
dictorium religiosorum et viam oubiam in parrochia de Sevignac, sub
dominico domine de Matignon, et quidquid juris in prato sito in riviera
de Aruel in Sevignac, pernimenti ad dictum campum. »
Cette
même année, Robert Menier accorde à Boquen une aumône. En 1272, un
bourgeois broonais : Jean Bouet, donne aux religieux des terres
importantes entre St-Cado & Pengly, un autre bourgeois broonais :
Guillaume Glacon était natif de St-Cado, il
était forgeron, et s’était établi à Broons, cependant, sa sœur
habitait St-Cado.
Pétronille
La Briteche fait une aumône en 1273, l’année suivante, c’est le
tour de Jean Dollou, puis en 1275 Bertrand de Coetlan qui possède
Lescoyt.
En
1276, l’abbaye achète la Moennerie de Saint-Cadreuc, et ce même
Gaultier Lemoine, donne tout ce qu’il possède sous le fief de
Mâtignon.
On
peut supposer que c’est vers cette période que fut fondée la
chapelle de Saint-Cado. En 1294 Le Béchu fait lui aussi une aumône à
Boquen.
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la
chapelle de Saint-Cado en ruines
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Fenêtre nord de la chapelle
La
Chapelle de Saint-Cado |
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Quelques prêtres
desservant la chapelle de St-Cado.
-Dom
Jean Gauven, vers 1600-1630
-Dom
Laurent Gousret, vers 1640
-Jean
Lemercier 1680
-Toussaint
Frété 1680.
-Missire
Louis Gesret, prestre de Trémeur, chapelain de St-Cado en 1748.
-Louis
Olly, né à la Gueurine en
Trémeur en 1763, desservait
la chapelle de St-Cado, voici le portrait qui en fut brossé lors
de la Révolution :
« Un nez un peu long,
une bouche un peu grande, un visage marqué de vérette, les cheveux
châtaignes, et une taille de cinq pieds & cinq pouces ».
Louis
Olly mourut précipité dans le puits du presbytère de Trémeur le 12 décembre
1795, « patriotes »
et « royalistes » se rejetèrent mutuellement la
responsabilité de ce crime.
*** Frère François Milon, prieur de l’abbaye de Boquen,
parait comme parrain le 25 juin 1620 de Françoise Rabaté des Aulnays,
fille de Julien & Mathurine Bougault.
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La chapelle de St-Cado a fait l’objet à la
veille des années quatre vingt d’une restauration complète.
Rien de cela ne serait advenu si un jeune étudiant
en architecture ne s’était trompé de chemin. C’est ainsi que
Bernard Lévêque de St-Brieuc, tomba sous le charme de cette
vénérable chapelle alors quasiment ruinée.
Le voisinage et les élus locaux répondirent
favorablement à sa requête : relever la chapelle de St-Cado.
De l’édifice primitif il ne subsiste plus rien,
qu’importe, la nef admirable fut entièrement relevée en 1686 par les
époux Montbourcher-Gouyon, dont les armes ornent le pignon ouest de l’édifice.
En effet, ayant abjuré lors de la Révocation de l’Edit
de Nantes, René de
Montbourcher & son épouse financèrent
les travaux de cette chapelle.
C’est à la bataille de Phillipsburg que
René de Montbourcher fut tué trois ans plus tard (voir St Trillac).
Deux belles arcades du XVème siècle, retombent
sur des piliers sans chapiteaux, elles donnent accès à l’aile nord
qui quand à elle date du XVIème siècle, et contient l’un des deux
autels de pierre.
Jadis, les enfants atteints de coliques y étaient
amenés, puis après les avoir déposés dans un suaire, on les roulait
sur sa table.
L’autel majeur dispose pour sa part d’une niche
qui abritait probablement jadis les reliques de St-Cado
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Arcades
ogivales du XVème siècle à St-Cado
L’autel
sur lequel étaient roulés les enfants atteints de colique |
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Arcades
ogivales du XVème siècle à St-Cado
Ouverture
à St-Cado
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Au
presbytère de Sévignac, on conservait
encore quelques statues du vénérable édifice : une
Vierge, un Christ.
Cependant,
une personne peu scrupuleuse profita du transfert de l’ancien presbytère
et s’empara de la statue de St-Bernard qu’elle revendit.
En
1790, à propos de la chapelle de Saint-Cado, les commissaires laissèrent
ces quelques notes :
« La
chapelle de Saint-Cado était destinée depuis un temps immémorial pour
l’utilité des gens du quartier de Pingavre, l’on avait enterré
longtemps les gens des environs dans son cimetière et ses bordeliers rétribuaient
le prêtre qui s’en allait leur y
célébrer la messe
fêtes et dimanches.
Elle mesurait 35 pieds de long sur 21 de large et
renfermait une autre « chapelle engravée » dans ses
murs de 20 pieds de long sur 21 de large.
On
l’estime valoir 160.l. à l’époque précitée. Tout autour, s’égaillait
un cimetière planté de quelques mauvais ifs.
Deux pièces de terre louées
20.l. l’une dite le champ de la Forge de 11 vergées, l’autre le
champ du Moulin de 15 vergées avaient été léguées par une famille
Houchet, pour l’entretien de cette chapelle qui n’était pas fondée.
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Armoiries
figurant à St-Cado sur le pignon ouest :
à
gauche les armes mi parti des Gouyon / Montbourcher, et
à
droite celles des Montbourcher
Armes
Gouyon &
de Montbourcher
Vitraux de la chapelle
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La
famille Gouyon.
Selon
le principe féodal,
de puissantes familles aristocratiques s’étaient taillées
des fiefs dans l’ensemble des paroisses, Sévignac n’échappait
pas à la règle, puisque les Gouyon possédaient ici à St-Cado des
terres.
Le
premier membre de cette dynastie (dont descendent les Grimaldi,
princes de Monaco) aurait été selon la légende Gouéon l’un des
partenaires du prince de Bretagne Alain Barbetorte, qui
lutta contre l’occupant scandinave en 937.
Les
descendants de Gouéon auraient conservé le rocher conquis par leur
illustre ancêtre, l’endroit
devint la Roche-Goyon, si vous préférez : Le Fort La
Latte.
L’un
des descendants de Gouéon fut Etienne, il vécut en 1209 et épousa
l’héritière de la seigneurie de Matignon : Lucie de Mâtignon.
Il
possédait nombre de fiefs dont celui de Saint-Cado.
Etienne
Gouyon &Lucie de Mâtignon restituèrent ainsi aux moines de Boquen,
la dîme qu’ils possédaient en Sévignac, et participèrent aussi
à la fondation en 1219 de l’abbaye de St-Aubin des Bois en
Plédéliac.
A
la suite d’une alliance avec la famille de la Moussaye,
les Gouyon se retrouvèrent également seigneurs de la Rivière-Moussaye
en Sévignac, au village de
St-Trillac (voir l’article
consacré à ce hameau).
Les
Gouyon conservèrent
leur fief de St-Cado, jusqu’à la Révolution.
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La
chapelle de Saint-Cado aujourd’hui |
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L’un
des deux ifs de St-Cado
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