La Chapelle Sainte-Catherine



La chapelle Ste-Catherine mesurait environ 50 pieds de long sur 28 de large, laquelle d’après le Pouillé de La Bastie était fondée en vivres. Y attenant se trouvait l’ancien cimetière, alors planté de pommiers, et un courtillet estimé valoir 6. l. de revenu. Le pré de Ste Catherine contenant 8 vergées, vendu 229. l. le 27 décembre 1791 à Mathurin Hamonic, la chapelle fut adjugée pour 573. l. le 28 décembre 1791 au franc-maçon Guillaume-Julien-Pierre Goudelin, le futur conventionnel, et les masures de l’hôpital furent acquises le 28 décembre 1791 par le sieur Petitbon de la Ville Morvan pour la somme de 330.l. Un hôpital à l’époque médiévale		LA LÉPROSERIE SAINT ARMEL L’une des épidémies emblématiques du Moyen-âge, c’est la lèpre. Tous les malheureux qui en étaient atteints devaient fuir les lieux fréquentés, et annoncer leur présence en agitant une clochette. Le 20 septembre 1416 Guillaume du Margaro seigneur du Margaro à Rouillac et sa femme Plossette de Bréhant, fondèrent un hôpital dédié à Saint Armel, auquel fut associée une chapelle dédicacée à Sainte-Catherine. Attaché à l’ordre de Saint-Lazare, cet hôpital était taxé 100 livres, et ses fondateurs, les du Margaro en étaient les patrons temporels : » cappela sancte Catherine in hospitali de Sevignac, domini de Margoro ». On ne sait hélas combien de malades y étaient soignés, ni qui s’occupait d’eux. Il est probable que les fondateurs aient fait appel aux religieux de Boquen afin de s’occuper de cet établissement, ainsi déjà à Broons, au village de Cambel, les moines de Boquen prodiguaient des soins à des malades similaires, leur établissement voisinant une autre léproserie sise à Saint-Maleu quand à elle desservie par des religieux de Saint Meen. Quand on sait qu’ils avaient pour voisinage le bois de Plumaugat, on comprend que les lépreux étaient vraiment les reclus de la société. A Sévignac, l’endroit n’était certes pas loin du bourg, toutefois le chemin qui y conduisait était un mauvais chemin creux impraticable en période hivernale. Quand à la chapelle Ste Catherine, des offices y furent célébrés jusqu’au début du XVIe siècle. En tous les cas, elle était passablement bien conservée jusqu’à la Révolution



Mariages célébrés à la chapelle Ste Catherine ou St-Ermel-de-L’Hospital : -Pierre Bougault & Françoise Besnard, 23.7.1604 -Guyon Chuppin & Cyprienne Gousret, 11.1.1605 -Julien Préauchap & Roberde Bougault, 27 .1.1605 -Mathurin Tarron & Jeanne Guyton, 28.5.1605 -Jacques Brisset & Marie Lame, 4.6.1605 -Gilles Decaruel & Michelle Dallibot, 23.7.1605 -Guillaume Auquet & Amaurie Jameu, 26.7.1605 -Jacques Couellan & Amaurie Régnault, 26.7.1605 -Charles Agaisse & Julienne Régnault , 19.1.1606. -Julien Coueslan & Julienne Reboux, 26.4.1606 -Etienne Haudecoeur & Taisine Réhel, 7.6.1606 -Mathurin Morpanel & Olive Chupin, 22.2.1607 -Julien Brouessière & Bertranne Guérin, 26.7.1607 -Raoul Coueslan & Julienne Réhel, 29.7.1607 -Gilles Houchet & Gillette Martel, 23.9.1607 -Pierre Durant & Maurie Botrel, 1.12.1607 -Guillaume Raoulle & Antoinette Guyton, 22.1.1608 -François Chenay & Bertranne Boissart, 7.2.1608 -Eon Girrart & Perrine Chesron, 5.11.1635 -Jean Guérin & Anne Herbert, 21.1.1636 -Maury Lentaye & Claude Briand, 8.9.1637 -Jan Lemée & Jacquemine Feré, 8.1.1639 -Laurent Lemintier & Gillette Guillemot, 27.5.1640 -François Faisnans & Mathurine Poyrier, 8.1.1641 -François Régnault & Jacquemine Rattier, 15.7.1642 -Mathurin Legac & Gillette Briand, 7.5.1643 -Mathurin Rouxel & Marguerite Guérin, 23.7.1644 -Olivier Deréac & Maurie Durand, 19.8.1645 -Pierre Prodhomme & Adrienne Deréac, 25.1.1646 -Pierre Perier & Maurie Taron, 14.9.1652 -Antoine Macé & Simone Rattier, 4.9.1657 -Mathurin Guitton & Perrine Hamounic, 20.2.1664 -Julien Rouvraye & Anne Josset, 25.2.1664 -Pierre Bagay & Jeanne Lauret, 8.6.1664 -Gilles Guyton & Gillette Ruaux, 12.8.1665 -Gilles Ribault & Jeanne Rouxel, 21.7.1667 -Guillaume Leclerc & Cyprienne Labé, 9.10.1668 -Christophe Rouvraye & Guyonne Hamounic, 30.4.1669 -Jacques Delasigonnière & Gilette Ruaux, 3.2.1671 -Nicolas Trillart & Cyprienne Leleuvroux, 8.2.1672 -Guillaume Leclerc & Marguerite Henry, 5.5.1672 -Mathurin Clavier & Perrine Hamounic, 4.9.1673 -Louis Poyrier & Gillette Rouvraye, 8.12.1673 -Olivier Delaporte & Julienne Aubin, 14.1.1674 -Jean Gauven & Jeanne Lemercier, 15.10.1674 -Jean Botrel & Guillemette Botrel, 6.2.1676 -Yves Chevalier & Louise Coueslan, 14.7.1676 -Jean Bouvet & Roberde Gousret, 15.6.1677 -Gilles Legac & Maurie Guitton, 29.7.1677 -Olivier Bedel & Laurence Girouart, 25.9.1677 -Jean Rouvraye & Jacquemine Rouvraye, 25.11.1677 -Jean Loreaux & Marguerite Joubin, 7.11.1678 -Pierre Letexier & Anne Josset, 27.5.1679 -François Navière & Marguerite Besnart, 4.7.1679 -Pierre Bische & Roberde Perrin, 25.9.1681 -Gabriel Mareul & Julienne Lemassier, 19.9.1683 -Maury Soquet & Julienne Bézart, 5.10.1683 -Julien Levroux & Perrine Allot, 23.10.1683 -Henry Lechapellier & Louise Bagay, 13.8.1684 -Jacques Tardif & Anne Gouret, 23.7.1687 -Laurent Gauven & Marguerite Guyton, 29.11.1687 -Gilles Gauven & Jeanne Hingant, 22.7.1689 -Jean Rouvrays & Gillette Lemassier, 10.1.1690 -Guillaume Hingant & Anne Guyton, 26.2.1691 -François Lorêt & Madeleine Nabour, 9.2.1698 -Olivier Bougault & Julienne Régnault, 5.7.1701		le nouveau cimetière Ste Catherine inauguré le 23 juillet 1867 calvaire Soubassement du calvaire, détails = les quatre évangélistes L’homme St-Mathieu l’aigle St Jean le taureau St Luc le lion St Marc Une rare tombe en bois Partie gauche: tombe de Jean Baptiste de Chappedelaine maire de Sévignac sous la Restauration (1815) -Partie droite une inscription : Ci gist mademoiselle Renée de Limoëlan décédée au château de Limoëlan le 29 juin 1840



		LE CIMETIERE SAINTE CATHERINE Le 23 juillet 1867, il est procédé à l’inauguration du nouveau cimetière où deux inhumations ont déjà eut lieu. Voici le procès-verbal de cette bénédiction : «Le 23 juillet de l’an mil huit cent soixante sept, M. Robert, recteur de Sévignac a béni le nouveau cimetière dit de Sainte-Catherine, situé sur la route de Plénée-Jugon. M. l’abbé Huart, vicaire général a autorisé par une lettre du treize juillet de la même année, monsieur le recteur ou l’un de ses vicaires à faire cette bénédiction. M. le Maire, messieurs les adjoints, presque tous les membres du conseil municipal, et du conseil de fabrique étaient présents, et ainsi que toute la paroisse et une foule de personnes venues des paroisses voisines s’est rendue au nouveau cimetière. Au pied de la croix exigée par le cérémonial, on avait dressé une estrade couverte d’un drap mortuaire sur laquelle est monté M. l’abbé l’Hottelier, vicaire de la paroisse, qui a fait un discours analogue à la circonstance, après quoi, M. le recteur a procédé à la bénédiction du cimetière, conformément aux règles tracées par le rituel romain. A partir de ce jour, l’ancien cimetière a été abandonné. Fait à Sévignac le 23 juillet 1867. *(Signatures de Messieurs. Robert & l’Hottelier)*


Lorsque l’on emprunte l’allée centrale, la rangée de tombes alignées sur la gauche compte quelques unes parmi les plus remarquables, et aussi parmi les plus anciennes. La sixième porte les noms de la famille Lecorgne, l’une des dates de décès qui y figurent est 1848.*** La septième tombe est celle des familles Œillet-Duval, la neuvième est ornée d’un calice, c’est celle de vénérable et discret prêtre Eugène Mallet, mort en 1888 à l’âge de 49 ans, en son temps recteur de Plestan. La douzième tombe est celle de l’abbé Frélaut-Ducours (ci-dessous) suivie des sépultures des familles Frélaut-Ducours, de Launay, de Chappedelaine, de Mellon et de Carné.

Tombe de l’abbé Frélaut-Ducours des Aulnays ° 5,.10 1834 aux Aulnais + 26.2.1904		*«…à sa mort survenue chez son frère à Lamballe,* *l’abbé Frélaut-Ducours demanda à être inhumé à Sévignac,* y étant très attaché.»

Tombe de la famille Lecorgne		Tombe de l’abbé Mallet

* En mémoire de Léonie Lecorgne décédée le 16.X.1867 De Mélanie Lecorgne décédée le 7.7.1882 De Eugène Lecorgne décédée le 30.1.1889 De Jean Mie Lecorgne décédé le 21.6.1895 De Marguerite Guitton décédée le 22.11.1848 Même tombe avec inscriptions supplémentaires figurant sur le bord de la croix : Mélanie Lecorgne + 12.12.1852 Jean Mie Lecorgne + 8.1.1873 Henriette Lecorgne + 18.5.1855**	*croquis de tombes anciennes au cimetière de Sévignac*
Monsieur Robert mourut peu de temps après l’inauguration du cimetière, toutefois, il ne fut pas enterré à Sévignac. Aujourd’hui des tombeaux de marbre aux couleurs variées, ont succédés aux tombes à entourage de bois si nombreuses jadis, et sources de feux follets ; les suicidés ne sont plus relayés comme autant de pestiférés dans le fond du cimetière, enfin, le suivi de la santé aidant, le carré des enfants a nettement diminué. Il est vrai que la diphtérie et la tuberculose ont régressé. En parcourant les allées, on découvre ici et là le visage d’un défunt, bien souvent celui de jeunes personnes qui ont été arrachées à la vie. Au centre du cimetière quelques caveaux ouvragés, témoignage du rang social de ceux qui y reposent. Le clos jambet près de la chapelle Sainte-Catherine, contenant deux journaux, le pré Gouiet y joignant contenant demy journal joignant d’orient au cimetière de Sainte Catherine et du nord au chemin qui conduit dudit cimetière à la fontaine du Gouiet, du midy au chemin qui conduit de la ditte chappelle à la rivière de Cachegrain et d’occident à la vieille rivière, le clos des ponts, contenant quatre journaux joignant vers orient à la rivière de Sainte-Catherine… »