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Dictionnaire des noms de famille bretons

jeudi 16 octobre 2008, par JCLB
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Près de 9500 noms bretons sont étudiés dans ce Dictionnaire, avec leurs formes anciennes, leurs localisations et leurs variantes, parfois inattendues.
Classés par thèmes (métiers, traits physiques, qualités ou défauts, façons d’êtres...), clairement expliqués, ils sont facilement accessibles grâce à un index alphabétique.


Dictionnaire des noms de famille bretons

Si la toponymie se penche sur les noms de lieux, l’anthroponymie étudie les noms de personnes et les noms de baptême, appelés communément prénoms.
Ces deux sciences, branches de la linguistique, sont intimement liées et on ne peut donc pas les dissocier.

Si d’anciens noms de baptême sont devenus des noms de lieux, inversement des toponymes ont servi à désigner des personnes.
Dans ce cas, il est relativement facile de préciser leur origine.

L’anthroponymie, au même titre que la toponymie, est une science difficile.

"Elle exige en effet, souligne Bernard TANGUY dans son Dictionnaire des noms de communes, trêves et paroisses du Finistère, la mise en œuvre rigoureuse de connaissances étendues, tant linguistiques qu’historiques."

Elle fait appel, certes, à la connaissance du breton moderne mais, si certains noms ont une signification évidente pour un bretonnant, beaucoup restent énigmatiques.

Pour percer autant que se peut la signification d’un nom de personne, obscur a priori, il ne faut en aucun cas se contenter d’une vague analogie avec un terme connu. Les mots, quels qu’ils soient, répondent à des règles linguistiques, ont une vie, évoluent, disparaissent, réapparaissent le plus souvent avec une autre acception.

La connaissance du breton moderne s’avère très vite insuffisante.
Le breton a, comme les autres langues, connu une évolution depuis le vieux breton parlé au haut Moyen Age.
Le moyen breton a emprunté au roman et à l’ancien français ; des termes de l’ancien français se retrouvent en composition dans les noms de personnes sans que, pour autant, ces termes aient été repris par la langue vernaculaire.
Des noms d’origine germanique, biblique, donc de baptême, ont été accueillis au haut Moyen Age ou plus tard, jusqu’au XVe siècle ; ces noms ont subi les lois de la linguistique bretonne, et n’ont par suite aucun sens pour un bretonnant.
Il se peut qu’au début du Moyen Age, les anciens noms bretons de baptême n’avaient déjà plus, pour la plupart, de signification, d’où une substitution avec des saints romains sous l’Ancien Régime.
Les prénoms dont le sens paraissait évident étaient rendus par le correspondant latin ou français dans les actes d’enregistrement.

"Je crois nécessaire, rappelait Gwennolé LE MENN, de conseiller la plus grande prudence aux amateurs d’étymologies.
Il est préférable de présenter les différentes graphies d’un nom avec leurs dates, leurs localisations, que de "lâcher" des affirmations erronées dans le grand public. Et si vous croyez pouvoir avancer une étymologie, n’oubliez pas de la présenter comme une hypothèse de travail."

La 3e édition, entièrement revue et complétée, est parue en 2005 aux Éditions Le Chasse-Marée

Albert DESHAYES, originaire de Pont-l’Abbé (Finistère), a été maître-formateur auprès de l’IUFM de Quimper et chargé de cours de breton à la faculté de droit et des sciences économiques de Brest et de Quimper.
Docteur en études celtiques, on lui doit notamment une méthode d’apprentissage de la langue bretonne : Le breton à l’école.


Les ouvrages consultables à la bibliothèque du Centre Généalogique des Côtes-d’Armor





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