En
1912, l’encyclopédie agricole édite un ouvrage à l’intention des
agriculteurs un manuel indispensable.
Outre
des instructions sur la reproduction des plantes, des conseils sont
prodigués sur l’amélioration du sol, sur l’emploi des engrais
chimiques, et l’hygiène des animaux.
Nombre de fermes vivaient encore en autarcie, et disposaient du
stricte nécessaire pour vivre : pain cuit au four du village, beurre
pétri dans la barrate, volaille, porc*** (lard-saucisse et charcuterie),
cidre constituant avec la galette l’essentiel de la nourriture de base.
Le
pressoir
(ici à Broons)
L’apparition
de la mécanisation vers la fin des années 1950
apportera un grand réconfort, sans pour autant bouleverser les
habitudes ancestrales.
Ainsi,
les longues soirées d’hiver étaient consacrées à la vannerie, au
tressage de cordes, à l’élagage des chênes…
La
saison des foins et des moissons, mais aussi
la récolte des pommes de terre ou des betteraves fourragères
ainsi que l’entretien des talus employait une main d’œuvre à bon
marché, cependant une certaine sérénité régnait alors dans les
campagnes malgré le grand dénuement de certain.
Le
travail de récolte, fondamental puisque une année d’efforts peut être
ruinée ou récompensée, a connu la même évolution : récolte manuelle
nécessitant des équipes nombreuses employées de façon temporaire,
machines à traction animale comme la moissonneuse-lieuse, machines à
traction mécanique, puis automotrices (comme la moissonneuse-batteuse).
La contrepartie de cette mécanisation est la nécessité de confier de
grandes surfaces à ces machines, qui ne travaillent qu’une petite
partie de l’année, pour en amortir le coût.
La
plus petite moissonneuse-batteuse, par exemple, équivaut, en coût, à
dix ou quinze automobiles particulières. Pour la rentabiliser, il faut
soit de très grandes exploitations agricoles, soit une utilisation
collective : petite exploitation cliente d’une entreprise spécialisée
ou adhérente d’une coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA).
En
outre, les agriculteurs ont fréquemment créé des coopératives pour
prendre eux-mêmes en charge la commercialisation de leurs productions,
brutes ou transformées.
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