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Prêtres du diocèse de Tréguier pendant la Révolution

mercredi 7 janvier 2009, par JCLB
MOTS-CLÉS :  / affaires_religieuses / révolution

 

Ce répertoire alphabétique a été récemment mis en ligne par Hervé Le Goff sur le site du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier


Dans l’introduction de cette liste, Hervé LE GOFF écrit : Lors de mon étude sur le clergé séculier trégorois (1789-1801) (pages 49-114), j’avais établi, pour chaque prêtre, une fiche référencée qui permettait d’éviter, autant que faire se pouvait, les confusions de personnes ou les doublets. Cela représentait aussi une base nécessaire, et assez fiable, pour l’élaboration de données statistiques utiles à la compréhension des mentalités, à l’analyse des comportements collectifs, et à la mise en évidence de certains particularismes. Cette prosopographie des prêtres exerçant dans le diocèse de Tréguier au moment de la Révolution, n’est donc qu’une agglomération de notes de travail présentée sans souci de lisibilité. Telle que je l’ai abandonnée, il y a bientôt vingt ans, elle représente cependant une base de départ susceptible d’être augmentée, amendée, corrigée. Jamais jusqu’alors publiée, elle pourra, je l’espère, compléter ici mon étude sur le clergé de l’évêché de Tréguier au temps de la Révolution et intéresser quelques curieux de cette histoire.

Au hasard..., voila, ci-après, la notice d’un de ces prêtres :

Bobony de Romanec’h (Yves Marie)

Né à Guingamp en 1747 de Guillau Guiomar Bobony et Catherine Thérèse Philippe. Ordonné en 1772. Recteur de Plouigneau depuis 1782. (Selon Minois, p.775, IV, il aurait été recteur de Lanvézéac de 1778 à 1790). En juillet 1791 est directeur des Ursulines de Guingamp (Lm5,16). Refuse le serment. « A été forcé de s’absenter de la municipalité de Guingamp depuis les premiers jours de mars (1792) pour éviter l’exécution d’un arrêté du département qui ordonnait qu’il serait conduit au château de Dinan. Il s’est évadé pour conserver sa liberté, mais il n’a jamais quitté le royaume… Depuis le mois de septembre 1792 (il) a quitté le territoire Français pour obéir à la loi du mois d’août de la même année. C’est au district de Guingamp qu’il a fait sa déclaration. C’est de lui qu’il a obtenu son passeport. C’est cette autorité qui par la force armée l’a fait conduire à Saint-Brieuc où et au port du Légué il s’est embarqué pour effectuer sa déportation » (Déclaration de Le Normant Kergrée son beau-frère, 1 Q 482). Réfugié à Guerlesquin où il est capturé le 7 septembre. Conduit par la force armée au Légué et embarqué d’office en septembre 1792. À Jersey en 1793 (J) et 1795 (N). D. Bernard le dit mort à Jersey le 15 août 1795. Il était le beau-frère de Le Normant de Kergrée. Sur l’abbé Bobony, son activisme et son arrestation voir aussi Lm5, 24, et Arch. nat. F.19, 418, Arrêté du départ. des CDN, le 25 février. Bibliothèque : 241 vol.( 1 Q 482).

Outre La Révolution dans le Trégor, Hervé LE GOFF a participé à la rédaction de l’ouvrage Les Bleus les Blancs et les Autres et des bulletins de Trégor-mémoire vivante ; il est, également l’auteur de
Bégard, le petit Cîteaux de l’Armorique et de La Ligue en Basse Bretagne .


Voir en ligne : La liste des prêtres du diocèse de Tréguier pendant la Révolution