Place Pierre Henry

                                                                                                                         

                                                                                                      


 

 

Pierre Henry : 

Issu d’une famille nombreuse,  Pierre naquit en 1936 au village de Pseul de l’union de Joseph  Henry  et Victorine Desbois. 

Empoyé de ferme chez sa tante Célénie Després au bourg, Pierre  fut l’unique victime de Sévignac lors de la guerre d’Algérie où il tomba en 1958, âgé de 22 ans.

 

 

La Place Pierre Henry

A présent, nous sommes revenus sur nos pas, et faisons face à la stèle érigée en mémoire de Pierre Henry de Pseul, mort durant la guerre d’Algérie.

 

LA GUERRE D’ALGERIE

 

Les divers mouvements nationalistes algériens se rallient dans leur majorité à la bannière du Front de libération nationale (FLN), fondé au Caire par Ahmed Ben Bella afin de coordonner l’action armée sur le territoire algérien.

Dans ce but, sous le commandement du FLN, le pays est divisé en six zones ou wilayas, chacune dirigée par un colonel. Les actions de guérilla menées par Messali Hadj commencent le 1er novembre 1954 dans les Aurès (« Toussaint rouge ») pour s’étendre, dans les villes aussi bien que dans les campagnes ; elles prennent pour cibles les réseaux de communication, les bâtiments publics, l’armée et les fonctionnaires algériens travaillant pour la France.

 Le gouvernement français, dirigé par Pierre Mendès France et dont le ministre de l’Intérieur est François Mitterrand, mène une politique de fermeté et augmente les forces de sécurité dans toute l’Algérie, appelant ses troupes à une mission de «pacification » et de « maintien de l’ordre ». Néanmoins, les représailles contre les villages algériens, menées à la fois par les régiments parachutistes français et par les colons, se font souvent sans discrimination.

Le FLN répond en créant un climat de terreur pour forcer les Algériens à le rejoindre. Jacques Soustelle, nouveau gouverneur général (janvier 1955), est envoyé pour négocier des réformes avec les modérés algériens.

Le 20 août 1955, des insurgés de la wilaya II, dans le Constantinois, tuent 123 colons (dont des femmes et des enfants) dans un faubourg de Philippeville (aujourd’hui Skikda). En réponse à ces massacres, les Français tuent près de 12 000 Algériens dans la région de la wilaya II. Les réformateurs algériens, et Jacques Soustelle lui-même, rallié à la cause des partisans de l’Algérie française, renoncent alors aux négociations. En avril 1955, l’état d’urgence est proclamé. À la fin de l’année 1955, les effectifs des forces françaises stationnées en Algérie augmentent ; renforcées à la suite du retrait français d’Indochine (accords de Genève, 1954) et grâce à l’appel des réservistes et du contingent, elles atteignent 400 000 hommes.

Les « événements d’Algérie » ont désormais pris le caractère d’une véritable guerre ; pour la première fois depuis 1944, le contingent est appelé à participer au combat. Le FLN cherche bientôt des soutiens internationaux et utilise les territoires du Maroc et de la Tunisie, qui viennent d’accéder à l’indépendance, comme bases pour ses attaques contre les positions françaises. Son développement rapide rend cependant la coordination des offensives difficile.

Le 20 août 1956, un congrès secret rassemblant vingt dirigeants du FLN est donc réuni dans la Soummam (Kabylie). Il est décidé, à cette occasion, de réorganiser les forces armées en créant une Armée de libération nationale (ALN), dotée d’un état-major unique, qui est confié à Belkacem Krim.

En septembre 1956, l’ALN intensifie la guérilla en zone urbaine et dans Alger même ; des bombes sont posées dans les cafés et les lieux publics, augmentant fortement le nombre de victimes françaises civiles. Face à la multiplication des attentats, le général Massu se voit confier la totalité des pouvoirs de police à Alger. Ainsi commence la « bataille d’Alger ». Les autorités françaises arrêtent et torturent un grand nombre de suspects ; certains meurent pendant leur interrogatoire (la France a été mise en accusation sur le sujet devant l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1955).

Le 22 octobre 1956, la France détourne sur Alger un avion intercepté au-dessus du nord du pays et les cinq dirigeants nationalistes se trouvant à bord, dont Ben Bella, sont arrêtés et incarcérés jusqu’à la fin du conflit. En outre, le gouvernement français est persuadé que les nationalistes algériens sont soutenus par l’Égypte de Nasser qui vient de nationaliser le canal de Suez (26 juillet 1956). Les troupes françaises, aidées des Britanniques et des Israéliens, mènent alors une expédition dans la zone du canal. Voir Suez, crise de.

En Algérie, les troupes parachutistes du général Massu parviennent à mettre un terme à la bataille d’Alger au cours de l’été 1957. Les principaux dirigeants du FLN se réfugient à Tunis, et l’établissement par les Français de la « ligne Morice », qui boucle la frontière algéro-tunisienne en septembre 1957 par des barrages électrifiés protégés par l’artillerie, isole les forces de l’ALN à l’intérieur du pays. Sur le plan stratégique et militaire, l’ALN semble très affaiblie.

Le 6 février 1956, Guy Mollet, alors président du Conseil français, se rend à Alger, où il reçoit un accueil hostile de la part des partisans de l’Algérie française. Le socialiste Robert Lacoste est nommé ministre résident en Algérie ; la France poursuit sa politique de répression malgré la désapprobation de la communauté internationale. La résistance de l’ALN continue en effet dans tout le pays, épuisant la patience de l’opinion publique métropolitaine qui voit des milliers d’appelés aller au combat. Le camp des partisans de l’indépendance se renforce peu à peu Au contraire, les partisans de l’Algérie française radicalisent leurs positions : le 13 mai 1958, les colons français et certains chefs militaires, redoutant que le gouvernement à Paris n’entre en négociation avec le FLN, organisent un putsch contre le gouvernement français, créant à Alger un Comité de salut public, dirigé par le général Massu.

En France, ces événements ont de lourdes conséquences, à la fois dans le domaine économique, car la guerre coûte cher, et sur le plan moral, l’opinion publique étant très divisée à ce sujet : certains dénoncent les méthodes employées (torture et exécutions sommaires) ; d’autres, en revanche, se rapprochent des courants d’extrême droite, qui entendent que l’Algérie reste française.

Cette situation tendue aboutit à la crise du 13 mai 1958 : la IVe République chute, et le général de Gaulle est appelé par le président René Coty pour former un nouveau gouvernement susceptible de résoudre la crise en évitant la guerre civile. De Gaulle est investi par l’Assemblée nationale le 1er juin 1958.

En juin 1958, à Alger, de Gaulle tente de rassurer les Français d’Algérie avec son fameux discours « Je vous ai compris… ». Néanmoins, en septembre 1958, ses propositions visant à formaliser une plus grande intégration de l’Algérie à la France, ne réussissent pas à calmer l’inquiétude des « pieds-noirs ». Au même moment, le FLN crée son propre Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avec Ferhat Abbas comme président (19 septembre 1958).  

 

Les anciens combattants d’Algérie en 1968  

 

 

 

Au premier plan : la maison Malo

À l’emplacement de l’espace vert  sis place Pierre Henry

 

 

 

Autre aspect de la maison Malo à droite

 

 

 

 

Un espace vert a été aménagé là, où autrefois se tenait la bâtisse vulgairement appelée Maison Malo.

 On pouvait accéder à cette antique demeure par un escalier, mais aussi par une cour intérieure.  

Un cliché aérien permet d’en avoir un aperçu. 

Percée de trois fenêtres en sa partie supérieure, une porte principale était cintrée. 

A l’origine, la famille Hamonic était implantée au hameau de Trouvra, le père Jean-Marie y était laboureur, son épouse Marguerite Derouillac, ménagère. Deux de leurs filles s’établirent au bourg : Marguerite & Anne-Marie.

 -Marguerite Hamonic née en 1871 épousa en 1890 Célestin Leclerc dont nous avons précédemment parlé.

-Anne-Marie Hamonic, née en 1872, décédée en 1952, était mariée à Marie-Nicolas Pierre de St Servan où elle vécut un temps, d’où le surnom de sa bâtisse : maison-Malo. 

N’ayant pas d’héritiers, Anne-Marie légua son bien à son neveu, et le commis boulanger résidait dans une partie de cette maison.

 

                                                 

 

 

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