Les Rivières

                                                                                                                         

                                                                                                      


 

 

par Michel Lescouët

 

 

 

Dans la revue « ANNALES DE BRETAGNE » en 1951, 

le Bassin de Broons fit l’objet d’une étude à travers un article  signé Jean Lallinec. En voici le contenu :

Le tracé hydrographique donne un certain poids à cette hypothèse. Le coude de la Rosette au droit de Mégrit peut aussi bien être dû à u abrupt de faille ayant guidé le tracé, qu’à l’influence d’un massif de roches dures. Mais c’est surtout l’extraordinaire parallélisme des rivières orientées SW-NE sans équivalent dans les régions avoisinantes, qui a retenu l’attention. Logiquement on est amené à la conclusion que l’évolution  des cours d’eau du Bassin de Broons  s’est faite dans des conditions différentes des plateaux voisins. Un accroissement de pente brusque dû à cet effondrement le long d’une faille ou d’une flexure nous paraît être la meilleure explication de cette jeunesse dans le tracé qui n’a pas été conservés ailleurs. Si on essaie de reconstituer l’histoire de ce réseau hydrographique on est amené à prendre comme point de départ la pénéplaine à l’époque éocène. Des mouvements du sol créèrent sur cette surface des ondulations dans les creux desquelles s’installèrent les principaux cours d’eau. Quels étaient ils ? On ne peut être affirmatif que pour l’un d’eux : la Rance. Le fait que les dépôts miocènes sont limités à sa vallée, indique qu’elle était creusée dès cette époque. Peut être la Rosette et l’Arguenon datent ils de la même époque. Selon M. Barrois en effet, les rivières coulant du S-O au N-E se rattachent à un système de drainage ancien, dépendant du premier mouvement des vallées à l’époque tertiaire. Le creusement de la vallée de la Rance fut arrêté par l’invasion de la mer des faluns. Après le retrait de cette mer, la Rance retrouva en grande partie son ancien cours puisque les dépôts miocènes sont localisés dans l’actuelle vallée.

Au pliocène l’arrêt de l’érosion dû être général. Si l’on admet  que l’élévation des eaux de la mer atteint à cette époque 110 mètres, seule une petite partie de la butte de Broons émergeait. Sur cette couverture sédimentaire en pente vers la Manche s’est établi un nouveau réseau hydrographique dont dérive directement le réseau actuel. Les rivières ont déblayé les sables et les graviers dont il ne reste que des témoins, exhumant l’ancien relief. Au cours de ce creusement la Rance a retrouvé ses anciennes vallées pré pliocène et pré oligocène : Rance, Rosette, Rosaie, Rieulle, Arguenon développaient de larges vallées dans les sables et les graviers puis dans les schistes, tandis qu’elles sciaient d’étroites gorges dans les roches dures limitant le bassin  au Sud et à l’Est. Au total depuis l’éocène, au moins deux réseaux hydrographiques  se sont succédés : l’un post-éocène, l’autre post-pliocène (trois dans le bassin de la Rance : post-éocène, post-miocène,   post-pliocène). Il semble d’après l’exemple de la Rance que les cours d’eau principaux aient retrouvé lors d’un nouveau creusement, des tracés plus anciens ; autrement dit que la disposition orographique actuelle était déjà tracée à l’époque miocène. Évidemment il s’est produit quelques modifications de détail. 

Les cours actuels ne sont pas exactement calqués sur les cours plus anciens. Certaines déviations ont laissé des traces dans la topographie et on peut approximativement reconstituer d’anciens tracés. Les exemples les plus nets sont offerts par la Rance et son affluent le Frémeur. C’est peu de chose au total. Le réseau est resté à peu près tel qu’il s’était constitué sur la pénéplaine  éogèné. Même l’invasion  de la mer au pliocène n’a apporté que des modifications de peu d’ampleur. Probablement parce que les conditions générales de pente ont été peu troublées par le dépôt des sables et graviers. Tout au plus ont-ils masqué quelques accidents du relief et ainsi permis de légères surimpositions : celle de la Rance dans le massif granitique de Guitté date vraisemblablement de cette époque. 

La topographie de l’intérieur du Bassin est essentiellement et directement l’œuvre des cours d’eau. C’est avant tout un relief en creux. L’exemple se présente comme une vaste surface plane se tenant vers 70-80 mètres découpée en plateaux allongés par de nombreuses vallées très évasées dans leur cours supérieur, plus encaissées avec des méandres dans leur cours inférieur. Seule la butte qui porte la petite ville de Broons vient rompre cette monotonie. Cette butte, de forme grossièrement elliptique, mesure à peu près quatre kilomètres dans sa plus grande dimension avec une  largeur variant de un à deux kilomètres. La route nationale de Rennes à Brest qui la traverse suivant son axe principal y accède par deux fortes rampes, l’une à l’Ouest à l’entrée même de Broons, l’autre à l’Est près du village les Touches. La surface est nettement moins régulière que celle des plateaux qu’elle domine. En particulier un monticule qui culmine à 113 mètres prend dans cette région de morne relief une allure de petite colline. Rechercher l’explication de la présence de cette butte amène tout d’abord à imaginer l’évolution morphologique de toute la région. Selon nous on peut la résumer comme suit. Le point de départ est ici encore la pénéplaine éogène. Sur cette surface il y a eu tendance à la formation de cours d’eau adaptés dans leur tracé à l’orientation des couches.

 

L’un d’eux, prolongeant de la Rosette supérieure coulant vers le Nord-Ouest a déblayé une large  dépression dans les schistes tendres  (dépression de Sévignac) mettant par opposition en relief les grès et les schistes siluriens et carbonifériens du synclinal primaire. Ce déblaiement n’affectait que peu la région de Broons dont les sous sol fût rendu résistant par les nombreux filons de diabase qui le traversent. Elle formait ainsi une butte. A cette époque seule donc la partie méridionale de la région était excavée. Ultérieurement, vers le milieu du tertiaire, ou plus improbablement à la fin (post-pliocène) le rejeu de la faille Mégrit-Yvignac avait pour conséquence l’effondrement de la partie septentrionale. Ainsi la dépression d’érosion  différentielle précédemment formée au contact des couches dures du synclinal primaire se doublait vers le Nord d’une zone déprimée techniquement. La formation du bassin de Broons était achevée.

 

LA RIEULE

Cette rivière qui sert de limite naturelle entre Sévignac et Plénée prend sa source à l’étang du Poncelet , elle  se jette ensuite dans l’étang de la Rieule, puis devient ruisseau du moulin de la Rieule, elle est successivement enjambée par les Ponts-Neufs situés en dessous du Gué Noir , de la Rochelle, du Bordage, du Glavet et du Clos Bastard.

 

 

LA ROSAIE

(Endroit où poussent les roseaux)

Cette rivière prend  sa source au ruisseau du Glais en dessous de Frilouze, puis elle devient le ruisseau de la Mare aux Pas.

 Enjambée par le Pont-Fouchet, le Pont des Maffrais et le Gué en Rouillac, elle passe ensuite sous le Pont-Rouxel et se jette dans l’étang de Rochereuil. 

Elle est franchie ensuite par les ponts de Cachegrain et Milaouai, devenue ruisseau de la Ville es Blancs dans le cadastre de 1830,  elle  s’écoule sous le pont des Salles,  devient ruisseau du Moulin de la Rosaie, rencontre le Pont aux Moines, puis le Pont-Josse entre Sévignac et Dolo dit aussi pont des trois rochers, elle franchi le pont Hamon et se jette selon l’expression « dans les écouailles du Grand étang de Jugon. »

 

LA ROSETTE

(Tire son nom d’une des branches principales du Nil)

La Rosette prend sa source au Bois Jamet en Eréac, ainsi qu’au ruisseau Leglais en dessous du bois de la Crânne. 

Devenue Rosette, cette rivière franchi les ponts suivants : des demoiselles à Brondineuf, de la Normandais entre Sévignac et Broons, Pont-Plisson entre Sévignac et Broons, enfin au Pont du Château tout près de la colonne du-Guesclin.

 

 

LA MARE DE LA DAVIETTE

Aujourd’hui asséchée ce lieu se situe entre le Grand Kerbras et la Vieille Porte. 

Enjambée par le Pont-Besnard, il devient ruisseau du Pont-Besnard, puis ce ruisseau s’écoule sous le Pont-Gicquel où il devient ruisseau du Pont-Gicquel, il devient Mare aux divisions et ruisseau de la    Mare aux divisions, enjambé par le Pont des Bardiaux en Trémeur, il est nommé ruisseau du   Pont des Bardiaux, il  s’écoule sous le Pont nommé Là où il y a situé en dessous du Quinier.

Citons aussi le ruisseau du chemin du Vieux-Puits à Quihériac et celui de la Touche Margaro qui s’écoule entre les Roses et la Béchardière et s’étire ensuite par la Bichonnais.

 

Citons aussi le ruisseau du chemin du Vieux-Puits à Quihériac et celui de la Touche Margaro qui s’écoule entre les Roses et la Béchardière et s’étire ensuite par la Bichonnais.

                                                 

 

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