Le Presbytère

                                                                                                                         

                                                                                                      


Le presbytère -Actuel foyer logement

-grec : presbuterion

(Conseil des anciens)

 

 

 

Maintenant, nous allons faire demi-tour et remonter vers le bourg la rue des Ecoliers en regardant sur la  gauche. Tout de suite après, l’ancien presbytère reconverti à présent depuis 1977 en foyer logements pour personnes âgées. Il compte environ vingt appartements. La maison qui le précède fut construite vers 1970, c’était le nouveau  presbytère jusqu’au départ de l’abbé Mahé en novembre 1994

 

La mention la plus ancienne sur le presbytère  de  Sévignac  provient du chartrier de  l’abbaye de Boquen.

Il y est dit en 1298 que Roland de Dinan détenait un fief au bourg depuis le presbytère jusqu’à l’église de Sévignac. 

D’ailleurs un autre passage de la charte ajoute que :

« Le dit Roland de Dinan, fait savoir  que  Guillaume Maloche et Jéhanne sa femme étaient en procès au sujet de terre et d’un hébergement sis au bourg de Sévignac, sur la seigneurie dudit Roland, comme seigneur de cet endroit, les religieux de Boquen, réclamaient un demal de froment rente mesure de Jugon, payable à la Nativité de Notre Seigneur, transaction par laquelle Guillaume Meloche, renonce à ses prétentions.

Scellé par Guillaume Bataille, rédigé par Guillemet Avoisin, clerc pabalier juré »

Au cours du Haut Moyen-Âge, nombre d’abus se produisirent, maints laïcs s’accaparèrent le bien ecclésiastique qu’ils s’approprièrent comme un bien propre, par ailleurs, il n’était pas rare que dans une paroisse, le prêtre vécut sous le toit de son presbytère avec femme et enfants,  et  qu’un comte succéda à son père sur le siège épiscopal.  Face à de tels abus, l’Eglise réagit.

Lors des réformes entreprises vers 1150, on sait que Jean de Châtillon alors évêque de Saint-Malo, constitua un  chapitre régulier de l’Ordre de St-Augustin établi à Beaulieu en Languédias –alors en Mégrit,  et qu’il donna les revenus et  fit desservir l’église de Sévignac par ceux-ci, privant ainsi les Dinan de revenus considérables.

D’ailleurs l’évêque de Saint-Malo possédaient quelques dîmes en Sévignac, avec son chapitre propre, il nommait alternativement avec le Pape les recteurs de Sévignac.

Un texte rédigé en latin, remontant sans doute au XIIIème siècle relate :

« pour quatre dîmes non touchées, restent les intérêts, au sujet de l’église restée vacante par la mort de Petri Thome, fut pourvue à  Petro de Fougère par l’autorité ordinaire, de même par la mort dudit Fougère, fut pourvue à Johanni de L’Abbatia- probablement un Jean de l’Abbaye de Boquen

Voici une  nomination sous le Pape Nicolas V qui régna de 1447 à 1455 :

« A l’abbé de Saint-Jean Després, diocèse de Saint-Malo le charge de pourvoir Guillaume Souchon de St-Ouen, qui doit vaquer par l’obstention de Sévignac, par Jean Dare, avec dispense pour Guillaume qui n’a que 23 ans.

 

 

 

 

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L’actuel foyer logements

(Ancien presbytère)

 

 

Ancien hallier du presbytère

Cheminée   de l’ancien presbytère

 

 

Détail de la  cheminée : IER***

 *** Serait-ce les restes des tombes de l’ancienne église considérées comme pierres de rebus et utilisées au presbytère

 

Façade du vieux presbytère

 

 

Lors de la visite de l’évêque de Saint-Malo en 1769, le vieux presbytère était jugé « comme pas trop mal et peu éloigné de l’église. ». En 1833,  le conseil municipal note que : « la ditte maison presbytérale est dans un état qui exige des réparations urgentes, que la cuisine est tellement enfoncée sous la terre que l’eau y séjourne dans les temps pluvieux, ce qui rend l’habitation malsaine, que les appartements sont mal distribués, obscurs et trop étroits, que pour parvenir à l’assainissement du dit lieu, le rendre dans un état convenable, il n’y a pas d’autres solution que d’abattre la maison, de la réédifier totalement, attendu, que tout autre réparation serait complètement inutile. » Menaçant ruine à la Révolution, c’est en 1826 que le presbytère de Sévignac fut construit, voici ce qui figure sur sa façade :

 

REBATI EN

1836 PAR

ME ROBERT

RECTEUR ET

MR MEHEUST

MAIRE

 

En 1868, le conseil de fabrique autorise monsieur le recteur à clore les murs de la cour du presbytère, à placer un portail le long de la route qui conduit à Broons, à construire une remise, une écurie et d’autres dépendances ordinaires d’un presbytère. En 1869, on vote la somme nécessaire à l’achèvement de la clôture du presbytère. L’arrière du presbytère se composait d’un hallier  au sein duquel une porte avait été aménagée, afin de pouvoir emprunter un raccourci.

Elle est toujours là, de même qu’un magnifique spécimen de châtaignier.

Quand à la remise, recouverte de tuiles rouges, elle servit un temps aux cérémonies, lors de la reconstruction de l’église. Après la séparation du bien de l’Eglise et de l’Etat, monsieur le préfet des Côtes du Nord approuva ce 8 octobre 1908, une délibération du conseil municipal fixant la location du presbytère de Sévignac à monsieur le curé pour la somme annuelle de 80 francs.  

                                                                                         

 

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