Le Mézerais

                                                                                                                         

                                                                                                      


-latin maceria

 (Masures)

Le nom de ce village est dû à la présence de ruines gallo-romaines. Sans doute en subsistaient-il des vestiges au cours du XIIème siècle, ce qui valut son nom à ce lieu.

 Me Louis Meseray, Sr de la Champaigne et sa femme Marguerite Gauven, sont témoins lors de l’inhumation de Françoise Deslouveaux, à Sévignac le 17 juillet 1676.

 

 

 

Le Mézerays

 

« Le lieu et métairie  noble du Mézeray, appartenances et dépendances, issus et rabines, emplacement de bois de futaye, consistant en la maison principale contenant de longueur soixante douze pieds, étables, écuries, refuge à porc, grange, cour, issus, déports,, jardins derrière et 

courtil au pignon, contenant le tout par fond compris le fiond sous les bâtiments un journal et demy, joignant d’orient à la Noë cy après. La Noë du Mézeray en  terre labourable et fauchable, contenant un journal, joignant d’orient le champ rochoux.   Le champ rochoux et la Bedouaudière terre à feu, contenant ensemble trois journaux…

(Livre de comptes de 1756)

 

La famille Lécuyer :

 

A l’article du Bois de la Touche, nous avons quitté Laurent Lécuyer & Perrine Davy sa femme. Parmi leurs enfants : Pierre & François.

 -Pierre vit le jour le 28 avril 1770 à Rougeul, laboureur, il se maria deux fois : d’abord à Marie Legac dont il eut un fils prénommé Pierre né le IV Frimaire an VIII à Caraboué, marié en juillet 1829 à Catherine Ruellan.  Pierre leur fils épousa Françoise Lécuyer, c’est l’ancêtre des Lécuyer du Plessix et du Mézerays ; du second mariage de Pierre avec Marie Jégu naquit au village de Caraboué Jacques Pierre Lécuyer ce 23 juin 1812. Marié à Anne Ruellan, il en eut un fils  prénommé Pierre-Jean, né le 12 mai 1847 au Carouge.  Marié le 8 juillet 1879 à Anne-Marie Ruellan, Pierre est l’auteur des Lécuyer présents tant au Carouge, à la Gresse que au Mézeray & à la Ville-Haute. Une partie de cette famille est fondue dans les familles Moizan et Guitton.

-François,  autre fils de Laurent Lécuyer & Perrine Davy, naquit le 9 octobre 1782  au « Chausé », marié à Louise Bizeul, il en eut un fils prénommé Pierre lui-même uni à Anne Gesret. Ce sont les ancêtres de la famille Lécuyer de la Villéon.

 

Maison au Mézerays

 

LA TOPONYMIE

Discipline géographique étudiant les noms de lieux, leur origine et leur signification. La toponymie, qui désigne par conséquent la nomenclature utilisée en cartographie, est apparue comme science dans la seconde moitié du XIXe siècle et s’est développée, en France notamment, grâce aux travaux d’Auguste Longnon et d’Albert Dauzat. 

L’étude toponymique permet de recenser tout lieu habité ou ensemble végétal ou naturel préalablement identifié ; certains noms peuvent contenir jusqu’à 58 lettres, record du monde détenu par une ville du pays de Galles tandis que le toponyme français le plus long comprend 38 lettres. 

La toponymie est divisée en plusieurs branches : 

l’oronymie nomme les reliefs, 

l’hydronomie porte sur les noms des cours d’eaux et

 l’odonymie sur les noms des rues, la micro toponymie les noms de parcelles. 

Tout nom de lieu a une signification, toutefois la difficulté est de trouver sa forme et sa langue originelles. En France, de nombreux toponymes ont une origine gauloise : ils sont soit composés des suffixes dunum (« forteresse ») -les Dineux, Brondineuf, Dinan, Dinard…, à l’instar de Châteaudun, ou euil (« espace découvert »), comme Chasseneuil, soit dérivés des noms de peuplades gauloises, Saintes tenant notamment son nom des Santons. 

L’époque gallo-romaine a également créé des toponymes utilisant les suffixes acum — Aurillac — ou anum — Frontignan. Les domaines romains (villae) ont quant à eux donné naissance à des noms de lieux se terminant par ville, par exemple Thionville. L’apport germanique se manifeste par des suffixes comme bach (« ruisseau ») — Forbach — et les Normands ont utilisé des noms se terminant par bec (« ruisseau » de nouveau) — Caudebec — ou par fleur (« baie ») — Honfleur. De l’époque féodale datent les noms en court — Azincourt —, très répandus dans le nord et l’est de la France, et d’autres évoquant directement l’environnement topographique dans lequel ils se trouvent ; ils désignent alors soit des hauteurs, comme monts dans Clermont ou podium dans Le Puy, soit des vallées — Laval. I

ls peuvent en outre signaler la proximité d’une source, à l’image du suffixe fons présent dans Fontainebleau. L’édification des châteaux forts a donné naissance à Châteauneuf, Châtillon, La Tour. De nombreuses localités portent en outre sur le nom du saint auquel est dédiée l’église — Saint-Martin. Les noms des plantes ont souvent permis de nommer des lieux habités — Le Pin, Noyers, Fougères ; de la même façon les noms des propriétaires de domaines ou des cultivateurs en ont engendré certains, parfois précédés de Les ou de Chez, parfois en ajoutant les suffixes ière ou erie.

 Pendant la Révolution française, des toponymes ont été bannis, temporairement, soit parce qu’ils évoquaient, en cette période de déchristianisation, la religion — Saint-Brieuc devenant Port-Brieuc.

Ainsi, l’évolution des toponymes à travers les époques, mais également la diversité des populations et des groupes linguistiques qui les utilisent expliquent qu’ils puissent être successivement désignés par plusieurs noms.

 

 

LE GALLO

Le mot patois est péjoratif ; son étymologie n’est pas établie mais le rattacherait au mot patte. 

Ses emplois anciens le donnent comme synonyme de langue étrangère impossible à comprendre. Pourtant, le mot permet de désigner les nombreux idiomes servants (ou ayant servi), dans le monde rural traditionnel, de moyen de communication dans l’espace restreint d’une communauté.

 Les emprunts au breton sont surtout sensibles au contact de la zone bretonnante et sont relativement peu nombreux. Ils ont été beaucoup plus nombreux dans le sens gallo breton. «Le gallo a servi d’intermédiaire pour fournir au breton une foule d’emprunts depuis le XIème siècle et il permet de mieux connaître le breton et son histoire».

 Etymologiquement, le terme gallo vient du breton –gall  (français). 

Attesté pour la première fois au XIVe siècle, très exactement en 1358 lorsque Charles de Blois duc de Bretagne, s’adresse en ces termes à Georges Gicquel, « …nostre receveur en Bretaigne Guallou… ». 

Le gallo supplanta le breton dans notre contrée, il était issu  de la langue d’oïl, elle-même issue du latin tout comme le français.

Quelques mots gallo :  S’Vignâ (Sévignac) On rencontre les appellations suivantes : Plebs Seminiaca (en 869), Sivingac (en 1212), Sevinar (en 1218), Syvignac (en 1239), Sevignac (en 1256, en 1262, en 1266), Sivingnac (en 1269), Sevignac (en 1271), Seguignac (en 1278), Sevignac (en 1289), Saint Vingnac (en 1303), Sevignac (vers 1330, en 1340)., Anneu : aujourd’hui ;  vantché : peut être ; ouréteu : casser la croute…

 

 

 

 

 

Familles présentes au Mézerays :

-Bougault  1695-1730

-Lorêt 1730-1740 (métairie du Mézeray)

-Aubin      1740-1760 (métairie du Mézeray)

-Rouvrays1740-1790  (métairie du Mézeray)

-Chevalier  1750-1790 (Messeret)

-Douais       1750-1760  (Meseraye)

-Lebas       1780-1790 (un menuisier dit Desormeaux)

-Bertheu   1800-1840

-Reboux    1840-1890

-Coellan     1870-XXème siècle

-Lécuyer    XX-XXIème siècle

-Gouya XXe

 

LA MICRO-TOPONYMIE

Voici quelques noms de parcelles relevés dans le cadastre de Sévignac :

Le pré de la Malaria ; Les Mazures. La Tombe à la Villime ; Le Champs Bataillé au Carouge; La Mare aux Croisés ; Le Zièbe ; La Belle Edmonde au dessus de Nancollet ;  Le Vantoué ; Le Pré du Doué ; Le Clos Brezhonnec ;  Le Temple ; Les Ville Billy ; Les Ecossais  à Pengly ;  Le Pré de la Chapelle à St-Trillac,  au cimetière et à Quénard ;  La petite Moinerie à St-Cado ; Le courtil Dom Juan ; Les Ecobues Ferté ; les Ecobues de la Lande ; les Ecobues de la Ricotais ; la petite Ecobue ; le pré de l’écobue.***

 

*** Ecobuage : procédé consistant à brûler  les mottes de terre après les avoir fait sécher, répendre ensuite cette cendre sur la terre à labourer.

 

                                                                               

 

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