Le Gaynid

                                                                                                                         

                                                                                                      


(Anciennement le Garnil)

-racine bretonne : caer

(Ferme fortifiée)

 

 

 

 

 

la côte du Chêne Chapel

En quittant le bourg de Sévignac, par la sortie d’Eréac, nous bifurquons à gauche. La descente qui nous conduit vers le Gaynid a pour nom la côte du « Chêne Chapé » ce lieu est évoqué dans le livre de comptes de 1758 qui servira de référence dans cette histoire de Sévignac :

« …Le clos menus, contenant sept journaux, les dittes deux pièces se tenant, joignant dudit bourg de Sévignac au Garnil et à la Cloture Moizan de Julienne Delasigonnière, du bout du nord et orient à terre de la métairie de la Trouée à la métairie neuve du sieur Couvoisier, la pièce du Chesne Chapel contenant trois journaux, joignant du nord et orient au chemin qui conduit du bourg de Sévignac au Gaisnil, du midy au Champs Du Douet des Geffros, d’occident au chemin qui conduit de la croix du Chesne Chapel à la Lande de Guitternel… »

 

des roulottes de bohémiens stationnaient jadis à l’angle du chemin du Chesne Chapel, ainsi qu’à l’angle de la route de Belhêtre.

 

 

 

 

Rollande Delaunay, fille de Laurent ***et Julienne Hamounic de Badalain, vit le jour en 1615. Elle se maria d’abord à Pierre Guitton dont elle eut cinq enfants. Devenue veuve vers 1645, Rollande épousa Richard Bézart (1600-1670) lui-même veuf de Cyprienne Gauven,  dont elle eut cinq autres enfants parmi lesquels Hélène.

La famille Bézard, que nous trouvons dans les hameaux de Quihériac et de la Ramerais dès le  début du XVIIème siècle est aussi présente ici au Gaynid alors désigné  Garnil dans les actes anciens. En 1676  comparaissent  devant notaire Alain Salmon & Hélène Bézard, fille de Richard et de Laurence Delaunay pour le « Garnil ».

Alexandre Bézart fut baptisé à Sévignac le 12 avril 1639, il était le fils de Richard et de  Cyprienne Gauven sa première femme.

Alexandre épousa   Julienne Guitton (1641-1681) *** (voir inscriptions au Gaynid) , fille de  Pierre & Laurence Delaunay. Alexandre Bézart  mourut en 1687. Deux filles naquirent de l’union d’Alexandre Bézart et Julienne Guitton : Mathurine & Perrine.

-Mathurine Bézart, baptisée à Sévignac le 4 novembre 1661, elle se maria le 17 septembre 1674 à Me Pierre Geffros de Trémeur (***) , dont elle eut cinq enfants : Laurence née en 1679 ; Jacques né en 1680 ; Pierre né en 1681 ; Jeanne née en 1683 ;   Jean né en 1684 .  Mathurine Bézart mourut en  1684. Veuf, Me Pierre Gesfros se remaria à Trémeur à Julienne Gesfros, de laquelle il eut de 1690 à 1696 quatre autres enfants.

-Perrine Bézart, baptisée à Sévignac le 10 octobre 1666 épousa Me Jean Geffros de Trémeur  le 27 novembre 1681. Perrine Bézart mourut au « Garnil », le 13 mai 1733.

Jean Geffros et Perrine Bézart eurent treize enfants : René né en 1683 ; Julien né en 1684 ; Pierre né en 1686 ; Pierre né en 1687 ;  Perrine née en 1688 ;  Pierre né en 1689 ; Olive née en 1693 ; Jean né en 1693 ; Joseph né en 1695 ; François né en 1698 ; Jeanne-Marie née en 1700 ; Marie née en 1701 ; Julienne née en 1703 ;

C’est à travers René Geffros, l’aîné des enfants de Jean & Perrine Bézart que la famille se maintint au Gaynid, en effet, René épousa Françoise Huquet,  Rose une de leurs enfants mourut au Gaynid en 1767.

 « Alexandre Bézart âgé d’environ 48 ans, inhumé a été inhumé à Sévignac, le premier juin 1687 en présence de Perrine Bézart sa fille et Me Pierre & Jean Gesfros, ses gendres. « 

 « Julienne Guitton, âgée d’environ 40 ans, inhumée a été inhumé à Sévignac, le 20 février 1681, en présence de Mathurine et Perrine Bézart ses filles, Me Pierre Gesfros son gendre. »

 « Mathurine Bézart inhumée a été inhumé à Sévignac, le 7 novembre 1684 et fut inhumée en présence de son époux, de son père, de sa sœur Perrine  et Hélène Bézart sa tante. »

 « Maître Jean Geffros époux de Perrine Bézart, âgé de 40 ans, décédé à Le Garnil, a été inhumé à Sévignac,  le 12 juin 1703 en présence de son épouse, Julien & Pierre Gesfros ses fils, Hélène Bézard sa tante. »

 « Me Pierre Gesfros âgé d’environ 50 ans, a été inhumé à Trémeur, le 16 janvier 1701, en présence de Jacques Gesfros, Perrine du Margaro, et Françoise Maufrais. »

« René Thomas Bastard, mendiant de Dolo décédé au Garny le 9 février 1743, inhumé à Sévignac en présence de René Geffros, Rose Geffros, et Catherine Guérin. »

 (***) Guillaume Delaunay, cité dans un aveu le 10 juin 1540 au Bilieu, père de Jean cité en 1611 à Badalain, Jean lui-même père de Laurent marié d’abord à Guyonne Guéguen, puis à Julienne Hamounic.

 (***) Me Pierre Geffros né à Trémeur le premier avril 1653 ; Me Jean Geffros né  à Trémeur le 13 décembre 1659, ils étaient les  fils de Jacques Geffros et Jeanne Poilvé.

 

 

Travaux au Gaynid

Marguerite du Gaynid

 

Un proverbe africain clame que la mort d’un vieillard c’est une bibliothèque qui part en fumée. Celà  pourrait parfaitement  correspondre à ce personnage attachant qu’était « Marguite Legac » comme nous l’appelions alors dans le voisinage. Née le 30 juillet1907 au Gaynid de l’union de Elie Legac & Caroline Bignon. Elle avait  épousé Elie Grignon avec lequel elle avait vécu  au Gaynid, lui ayant donné plusieurs enfants. La vie ne l’avait pas épargnée, cependant,  sa force de caractère,  sa joie de vivre la caractérisait. Elle se souvenait  de l’épidémie de grippe du Carouge, de maintes complaintes écrites suite à divers drames, et le Gaynid était toujours lieu de convivialité. Elle nous a quitté voici quelques années.

 

Marguerite Grignon

 

Vieille cheminée au Gaynid

Détail de la sculpture figurant sur la cheminée du Gaynid

Brouette avec boite à laver et le battoir, 

les outils indispensables à la lavandières

LE LAVOIR DU GAYNID.

Jusqu’à l’apparition des machines à laver au cours des années 1960/1970, il n’était pas rare de voir les lavandières s’affairer autour des lavoirs, été comme hiver.  Dès le moyen âge, les lavandières bénéficiaient d’un statut,  tout comme les servantes et les sages-femmes. Il fallut cependant attendre le second empire pour voir les premiers lavoirs installés par les municipalités, cela afin de répondre aux mesures sanitaires alors en cours. Celui du Gaynid fut aménagé comme la plupart de ceux de Sévignac au cours du XXème siècle. Cependant, sur cette même route, on  en comptait d’autres plus petits : un à Belhêtre,  deux à Launay-Guérin, un  à la Touche-Margaro ***, un entre le Carouge et la Pierre…

***le lavoir de la Touche-Margaro ainsi que la prairie voisine sont occupés aujourd’hui par un charmant petit étang

 

Familles présentes au Gaynid :

-Bézart   1676-1750

-Geffros  1676-1770

-Clavier    1745-1760  (Garnille-Garnil)

-Deréac      1760-XXème s. (Garry-Gainil)

-Petitbon 1760-1770

-Guérin 1780-1890 (Gayni)

-Sohier 1790

-Richard 1800-1810 (charpentier -le Garnil)

-Ollivier 1810-1830 (Garny)

-Poinsu 1810-1820

-Gaultier 1820-1830 (Garnil)

-Legac        1850-XXème s. (Gagny)

-Feret        1860-XXème s.

-Duchêne XXème s.

-Grignon XXème s.

-Trouchard  XXIème s.

 

 

Au Gaynid une inscription :

 

F(ait). P (ar). ALEXANDRE BEZARS ET IVLIENNE

GVITTON  L’AN 1676 PIERRE GEFFFROS ET

MATHVRINE  BEZARS SA FAMME

 

 

                                                                                                                                         

 

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