La Ville es Rieux

                                                                                                                         

                                                                                                      


 

-latin : villa

(Domaine rural,  celui des Rieux)

 

LE BAILLAGE DE LA RIAYE

Dans les archives de la seigneurie de Limoëlan dont la terre de Rouillac relevait sous l’Ancien Régime, il est souvent mention du baillage de la Riaye sis au quartier de Rouillac. Il n’est pas impossible que ce baillage soit à  associer avec la Ville-es-Rieux.

 

LE BAILLI

À partir du XIIè siècle, apparaissent, essentiellement dans le sud et l’ouest de la France, les sénéchaussées qui sont des circonscriptions juridiques à l’intérieur du domaine royal — les régions orientales et septentrionales étant divisées en bailliages et soumises à l’autorité de baillis. Le titre de sénéchal, déjà présent dans ces provinces récemment rattachées à la couronne, est alors donné aux officiers royaux à la tête d’une de ces circonscriptions.

Le modèle des baillis et des sénéchaux est emprunté par Philippe Auguste au système anglais. Les sénéchaux sont ainsi les agents du roi anglais en Aquitaine et en Anjou. 

Les baillis, quant à eux, sont également empruntés aux Plantagenêts et exercent en groupe des missions ponctuelles à l’image des missi dominici carolingiens ; peu à peu, l’étendue de ces missions est circonscrite et elles deviennent individuelles. Sénéchaux et baillis sont nommés par le roi « en son conseil » ; il peut librement les déplacer et les révoquer. 

Leur rémunération se fait par gages, augmentant ainsi leur dépendance vis-à-vis du monarque ; ces gages connaissent une forte dévaluation aux XIVe et XVe siècles en même temps que les sénéchaux et les baillis se stabilisent, par effet de compensation, en s’alliant aux élites locales. L’autorité des baillis et sénéchaux est considérable à la fin du Moyen Âge : ils possèdent, à l’échelon local, tous les pouvoirs du roi dans son royaume. Ainsi, ils reçoivent, en lieu et place du roi, l’hommage des vassaux. Ils dirigent également la police locale, contrôlant, par exemple, l’organisation des foires et marchés. Ils sont chargés de transmettre les décisions royales et d’assurer, en cas de besoin, la levée du ban et de l’arrière-ban. 

Sur le plan judiciaire en particulier, les sénéchaux et les baillis connaissent les appels des décisions prises par les tribunaux des prévôtés et des châtellenies. Ils jugent en première instance pour les délits relevant du criminel à concurrence de 200 livres d’amende — mais leurs décisions peuvent être révisées en appel par les présidiaux et les parlements. Progressivement, baillis et sénéchaux doivent s’entourer de nombreux commis, d’abord pour les questions financières (les receveurs sont créés v. 1295) ; ces commis acquièrent dès le XIVe siècle leur autonomie par rapport aux baillis et aux sénéchaux. En matière de justice, un garde-scel (garde de sceau) leur est associé en 1331, puis les tribunaux autonomes sont institués pour pallier leurs absences. 

En 1499, une ordonnance leur adjoint un lieutenant gradué en droit ; cette même ordonnance exige que les sénéchaux et les baillis soient d’origine noble. C’est à la même époque que sénéchaux et baillis « de robe longue » ou « d’épée » voient leur rôle effectif décliner au profit de celui de leurs lieutenants. La création des intendants à partir du règne d’Henri II réduit encore l’importance de la fonction des baillis et des sénéchaux ; dès la fin du XVIe siècle, ils ne conservent qu’une fonction honorifique qui leur permet, par exemple, de présider les assemblées de sénéchaussée lors des préparations des états généraux. 

À la fin du règne de Louis XVI, en 1788, le garde des Sceaux Lamoignon tente de réformer les bailliages et les sénéchaussées, en délimitant clairement les ressorts des juridictions et les attributions précises des sénéchaux et des baillis. Cette réforme, qui rencontre l’opposition des parlements, devient caduque avec l’abolition du système sous la Révolution

 

Le premier novembre 1554, Gilles Morpanel, fils de Mathurine Boizart est cité au Baillage de la Riais.

 

Le  trois août 1623, à propos d’un héritage échu à une dénommée Julienne Jameu du village du Tertre, les notaires Herbert et Hamonic  précise que « la dicte Jameu peyra aux mains des sergentz et recepveurs chacun instituéz au dict baillage de la Riaye ce qu’elle a promis faire sous l’obligation  et hypotèque de tout et chacun, les mésons et hérittaiges… »

 

Le trois août 1623, Alexandre  Bézart & Jeanne Macé sont cités au Baillage de la Riais.

 

La famille Bougault :

Yvon Bougault, fils de Mathurin & Catherine Hamonic , épouse Françoise Berhault. Leur fils Pierre, marié à Yvonne Cocault, le 7 février 1689 décède au village de Trévérée.

La génération suivante est présente à la Gélussais en la personne de Yves époux de Perrine Legac. Pierre, fils de Perrine Legac naît en 1716 à la Vieille-Haye,  en Eréac, marié à Marie Richard, Pierre meurt en 1788 à la Ville es Rieux, le même village qui voir naître son fils Pierre le 14 février 1780. Ce dernier épousera Marie Guitton dont il aura huit enfants. La descendance de ce couple vit aujourd’hui encore à Rouillac au village du Haut de La Lande ainsi qu’au bourg de Rouillac.

 

À la Ville es Rieux

 

La Ville-es-Rieux & la Ville Breton,

d’après une vue aérienne

 

Familles présentes à la Ville ès Rieux :

-Blandette 1690-1730

-Hamonic  1690-1790

-Coueslan   1690-1710

-Legac   1690-1750 (Villerez)

-Guyon 1690-1710

-Gallan 1690-1760

-Guitton 1690-1790 (Villesmorées)

-Macé 1690-1780

-Préauchat 1690-1790

-Delamotte 1720-1790

-Flin (Felin) 1720-1730 (Ville Erieu)

-Rouvrais 1720-1760

-Poirier 1720-1740

-Berhault 1730-1790 (Villerieux)

-Henry  1730-1740

-Perrin  1730-1780

-Lescouët       1730-1740

-Ermel      1730-1760

-Perrin    1730-1740

-Goureden  1740-1750

-Rochard 1740-1760

-Tardivel 1750-1760

-Eon        1750-1780 (Villerieu)

-Bringault 1750-1760

-Lantais  1750-1760

-Rouille 1750-1760

-Chérot 1760-1770

-Birault 1760-1780

-Guérin 1760-1780

-Geuvin  1770-1780

-Josset  1770-1780

-Rault   1770-1780

-Renouard 1760-1780

-Aveline 1780-1790

-Basset    1780-1790

-Clément 1780-1790

 

 

Niche cintrée incorporée dans une façade à la Ville-es-Rieux

 

Linteau gravé à la Ville es Rieux

F.F.P. HAMONIC 1858

PREAUCHAP F

 

  *** Présence à la Ville es Rieux d’une maison dite La     Chambre

La famille Rieux :

 

Tout porte à croire que ce hameau ait été le fief de la célèbre famille de Rieux, dont il aurait adopté le nom.  Illustre maison remontant à Alain de Rieux qui accompagna le duc  de Bretagne Conan IV au siège de Combourg en 1065 et dont les armes étaient « D’azur à neuf besants d’or ».  Sans nul doute, le plus connu au sein de cette famille était  Jean de Rieux ( +1518) , qui fut maréchal de Bretagne  et tuteur de la duchesse Anne.

portrait de Jean IV de Rieux

                                                 

 

 

 

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