|
|
|
|
|
La Trouée
-Latin trauca emprunté
à un terme gaulois- (Percée)
|
|
|
|
Les
anciens avaient l’habitude de désigner l’endroit Terrouée,
ignorants sans doute qu’ici était autrefois un manoir siège de la
famille Le Levroux.
Une remise dont le pignon donne sur la rue des écoliers
-ancien garage de cycles Gesny, conserve
une porte cintrée.
C’est
à travers les montres nobiliaires de 1428 que
pour la première fois un membre de la famille Le Levroux est cité
comme présent au Plessix alors appelé Plessix Bataille.
Le reste des bâtiments
a été remanié, une
inscription s’y trouve gravée: M+SP+R+1668.
|
|
Armes
Le Levroux |
|
|
|
Le
fronton de Trouée
Les
montres nobiliaires désignaient au sein de chaque paroisse le recensement
des forces militaires, nous dirions aujourd’hui la revue
d’effectif. Les Levroux avaient pour armes :
« De
sable à la fasce d’argent, chargée de trois coquilles de gueules, et
accompagnée en pointe d’une coquille d’argent ». |
|
Une autre branche
était établie au Boispassemalet à Broons mais ces armes étaient différentes,
cependant, dans son Armorial, Pol Potier de Courcy considère que les deux
familles avaient une origine identique.
Pierre Lelevroux de la compagnie
de Laval s’était fait représenté par Pierre Badouard, archer en
paltoc. Pierre Le Levroux, vivait en 1407, il était sieur de Trouée et aïeul
de Raoul cité en 1479, marié à Eulalie de Montmoron.
Un certain
Bertrand Le Levroux est aussi évoqué dans ce document de 1479. Un aveu
de 1590 cite Mathurine Fontaine, demoiselle veuve de Robert Leleuvroux,
douairière de La Trouée au bourg de Sévignac. Robert Leleuvroux était
Sieur du Vau-Gratien &
de Trouée
Ecuyer Jean
Guillemot & Guillemette Crosnier sont sieur et dame de L’Argentaye,
du Vau-Gratien & deTrouée,
leur succession s’ouvre en 1641.
Porte
cintrée à la Trouée
|
|
|
|
Partie
nord ouest du bourg (la route de Broons, en rouge La Trouée,
actuellement chez madame Boigérault) - 1830
|
|
|
|
Cheminée
à la Trouée
porte cintrée à la Trouée
|
|
La
famille Guillemot :
Ecuyer Jean Guillemot &
Guillemette Leleuvroux eurent quatre enfants:
Anne née en 1604, épousa
en Pierre Delambre de Plédéliac en 1630, dont une fille :
Magdelaine Delambre née en
1634;
Bertranne née en
1606 ;
Gilette née en
1606 mariée à Laurent Le Mintier, seigneur de Saint-André &
de La Villeneuve;
Yves né en 1609.
Ecuyer Olivier Guillemot, Sieur
du Vau-Grassin *** marié à Guillemette Crosnier cités dans un acte le
15 septembre 1632. Rollant Guillemot, Sieur de Houssemine, cité comme parrain
chez Jean & Guillemette Leleuvroux le 18 novembre 1606, Rollant
Guillemot était marié à Dlle Gillette Bertho.
Armes
Guillemot
***
(ce lieu n’est pas sans évoquer le village du Vau-Gauffin)
|
|
|
|
UNE
FOIRE À
SEVIGNAC CREE LE 2 OCTOBRE 1555
Un
document daté du XV pluviôse an VI évoque des foires se tenant à Sévignac :« Demande
de maintenir les foires existantes dans cette commune : trois
foires se tenaient le mardi d’après la pentecôtes de chaque année
à la chapelle de Quihériac et deux autres au bourg :
l’une
le 3 may, l’autre le 25 novembre ainsi qu’il est justifié et entre
autre par un aveu rendu au roi par le bienveillant seigneur de la
paroisse en date du 2 octobre 1555 et par lettres patentes du roi
Charles IX donné à Fontainebleau au mois de may 1569, que besoin
particulier de la commune et celui des communes voisines où il existe
très peu de foires, nécessite le rétablissement d’au moins deux
foires dans la commune ».
Une
nouvelle demande fut faite par Georges Mathurin
Leclerc auprès du district de Broons :
« Ce
qui permet d’autant mieux le rétablissement de ces foires, c’est
qu’il existe dans le bourg de Sévignac, outre les rues et chemins y
aboutissant, deux places communes et un terrain vague, où une de ces
foires peut s’y maintenir.
L’autre
dans un enclos et dans la rabine de St-Bucq, proche de Quihériac.
D’abord la Place St-Eloi et la place de la Cohue qui a jadis servi de
halles audit lieu, lesquelles places tiennent une superficie chacune de
4 ares et demi. La Chesnay et Trouée y attenant, comprenant 72 ares,
enfin l’enclos de St-Bucq comprenant 4 journaux un quart ».
|
|
|
|
LES
FOIRES
À
l’origine, les foires, qui existaient déjà dans la Grèce antique,
étaient organisées à l’occasion de fêtes religieuses.
Ces grands
marchés publics se développèrent au Moyen Âge et connurent un essor
particulier aux XIIe et XIIIe siècles, en Europe comme au
Proche-Orient, pour devenir les pôles du commerce international. À une
époque où les transports n’étaient guère développés, elles
permettaient aux commerçants de s’approvisionner à dates fixes. Les
produits de l’agriculture et de
l’artisanat régionaux y étaient échangés contre les marchandises
en provenance de l’étranger.
Les foires étaient organisées
au croisement des principales routes commerciales : en France, les plus
grandes foires se déroulaient en Champagne, autour de Paris, où elles
furent favorisées par les Capétiens, en Flandre, à Lille et Cambrai,
en Normandie, à Rouen, ainsi qu’à Lyon, dont la foire concurrença
à partir du XVe siècle celle de Genève.
Partout, leur importance dans la vie économique était telle que
les autorités accordèrent aux marchands qui s’y rendaient des privilèges
spéciaux : ils avaient ainsi leurs propres tribunaux pour régler les
différends survenant au cours des foires et l’usure, interdite dans
le cadre des relations commerciales habituelles, y était même autorisée.
De fait, les foires accompagnèrent l’essor de l’industrie et de la
banque, comme à Nuremberg, Augsburg, Francfort-sur-le-Main ou Cologne
en Allemagne, Bruges, Anvers et Ypres, aux Pays-Bas, Stourbridge ou
Londres, en Angleterre.
La multiplicité des monnaies échangées
ainsi que le volume des négociations exigeaient que des changeurs,
bientôt des banquiers, exécutent les opérations de change, de
virements et de compensations, et dispensent les prêts, le paiement à
terme étant courant.
De nombreuses foires, outre les activités
commerciales, tenaient également lieu de marchés de main-d’œuvre, où
domestiques et ouvriers agricoles louaient leurs services pour l’année.
Les foires étaient également des lieux de sociabilité, où les
saltimbanques donnaient leurs représentations.
À partir du XVIIIe siècle,
en effet, le développement des transports et l’extension des voies de
communication (routes, voies navigables, plus tard chemins de fer) entraînèrent
la
sédentarisation des négociants
|
|
|
|
Familles
présentes à la Trouée :
-Gouré 1720-1730
(Métairie de la Trouée)
-Gesret 1730-1860
-Guitton 1730-1760
-Lechantoux
1740-1750
-Legac
1740-1750
-Derouillac
1750-1760
-Thébault 1750-1760
-Auffray 1770-1775
-Deréac
1770-1780
-Petitbon 1770-1860
-Lescouët 1810-1820
-Coute
1880-XXème
siècle
-Lesénéchal
1880-XXème s. (cordier-cerclier-aubergiste)
-Fainan
XXème s.
-Lucas
XXème s.
-Boisgérault
XXème s (débiteur de bois-café-épicerie)
|
|
Elie
Boisgérault
René Boigérault & René Thomigny,
tous les deux travaillaient à la scierie de Trouée
« François
Macé âgé d’environ 30 ans, serviteur
à La Trouée chez Gilles Ruaux, métayer,, inhumé le 18 avril
1673 en présence de Jean Macé, son frère, Gilles Ruaux & Jean
Rabasté ».
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(À
droite La Trouée)
|
|
Trouée
devint une métairie rattachée à la Ville-es-Blancs, Laurent Legac
& sa femme Françoise David y sont établis, lorsque leur fille
Amaurie naît le 26 mars 1745, ensuite,
au cours du XIXème siècle nous y trouverons présente la
famille Gesret, dont Jeanne, belle mère de Marie-louise Davy évoquée
page 13. Des bâtiments actuellement disparus se trouvaient
à Trouée au bord de la rue.
La
famille Lucas y
vivait.
Jean-Marie Lucas, sabotier né en 1858 à l’Hermitage Lorge avait épousé
Eugénie Rouvrais, lingère née en 1868 de Jean & Fleure Lorêt.
Leur fille Angélina, madame Desbois, est présente enfant avec
sa sœur sur ce cliché. Sa
famille maternelle était d’abord établie à la Touche Margaro. La
famille Boisgérault est la dernière à avoir vécut à la Trouée,
cette famille avait acquis
l’endroit de la famille de Launay de la Béchardière Au début des
années 1930. Elie Boisgérault était natif de Dolo, marié à Sévignac
il eut deux fils dont René qui tint une scierie.
L’épouse de ce dernier, est
présente à l’endroit, elle avait là une épicerie
quincaillerie. Brocanteur, cet homme averti oeuvra considérablement
pour la sauvegarde du patrimoine.
Quittons
maintenant Trouée et poursuivons notre route, nous laisserons la rue récemment
ouverte qui donne accès au Lotissement des Camélias ainsi que la
maison qui suit. |
|
|
|
|