Le Bourg de Sévignac

                                                                                                                         

                                                                                                      


                  

 

 

 

 

route de Rouillac place près de l' Eglise

arrivée de Broons

 

arrivée de Plénée-Jugon

 

 

PLAN DU BOURG DE SEVIGNAC EN 1825

FAMILLES PRESENTES AU BOURG

 

 

LE BOURG

(88 mètres d’altitude)

-germanique : burg  (village)

 

C’est sans doute lors de la période mérovingienne qu’un bourg se dessina, composé alors d’un modeste sanctuaire de bois et de quelques cabanes agglutinées autour. Les invasions normandes qui se produisirent dans la seconde moitié du IX ème siècle eurent sans doute raison de ces habitats précaires ainsi que des établissements  gallo-romains. On peut supposer que c’est un des membres de la puissante famille de Dinan, dont la paroisse de Sévignac relevait, qui fonda une nouvelle église, vraisemblablement aux environs du XIème ou XIIème siècle, elle mesurait 80 pieds de long  pour une hauteur de 32 mètres. 

Jean de Châtillon évêque d’Alet en 1144 entreprit  plusieurs réformes, d’abord le transfert de son siège épiscopal d’Alet à  St Malo, puis la desserte des lieux de culte à des religieux et non plus à des laïcs comme c’était alors le cas. Ainsi, les chanoines de l’abbaye de Pont-Pilard à Mégrit (aujourd’hui Beaulieu à Languédias)  reçurent ils l’administration de l’église de Sévignac. 

Dominé par un vaste vaisseau de style néo-gothique, le bourg de Sévignac est traversé par une ancienne voie conduisant de Mûr de Bretagne à Léhon. Ce bourg était au centre d’un ancien fundus  gallo-romain, appartenant à un obscur Sabinius auquel on attribue l’origine de Sévignac. 

Toutefois, dans le mot  Sévignac, Seminiacum, (Sevinieg en breton) on retrouve Sem(i)nio- "gorge ». Cette évolution linguistique confirme la présence des Bretons au 5ème siècle, dans l'est de l'Armorique bretonne. Sabinius  était peut être un vétéran de la légion romaine récompensé pour sa bravoure par l’attribution d’un domaine ou villa  aux premiers temps de l’ère chrétienne en un temps où la pénurie de main d’œuvre due à une baisse démographique  laissait nombre de terres en friches.***

 

*** Flavius Sabinus : général de légion dans l’armée d’Aulus Plautius contre la Bretagne en 43 après J.C ; il commande la legio, père de l’Empereur Vespasien, qu’il a eu de son épouse Vespasia Polla ;  Sabinus est décédé à Avenches en Helvétie où il exerçait la fonction de prêteur à gages.

 Un autre Sabinus : Octavius Sabinus, fut gouverneur romain de la province Britannia Secunda vers 260-269 après J.C

 

UNE VILLA GALLO ROMAINE

 

 

Dans l’Empire romain, l’exploitation de la terre est progressivement concentrée sur de grands domaines, ou villas, où travaille une abondante main-d’œuvre d’esclaves et d’affranchis. Même si certains reçoivent une portion du domaine qu’ils peuvent cultiver pour leur propre subsistance, tous demeurent sous la domination du maître.

 Vers la fin du IIIe siècle, un édit impérial oblige tous les paysans et leurs descendants à rester attachés à leurs terres, lesquelles, en échange, ne peuvent leur être retirées. Par ce système, les grands propriétaires en viennent à exercer les pouvoirs du pater familias sur les coloni, personnes libres ou serviles installées sur leurs terres. En tant que propriétaires du domaine dont ils dirigent la mise en valeur, les grands ont le pouvoir économique et acquièrent souvent, par don ou usurpation des pouvoirs du gouvernement impérial, une juridiction politique. 

Au sein du domaine, tout est centré sur l’habitation du propriétaire (villa, manoir) et ses dépendances — cuisines, four, pressoir, ateliers, étables, écuries, caves et celliers. Les esclaves domestiques sont logés au voisinage de la maison ; les couples mariés et les paysans libres ou affranchis sont, quant à eux, généralement établis dans des habitations séparées, communément appelées villages. La superficie de ces domaines est variable (d’une quinzaine à quelques centaines d’hectares) avec une surface moyenne d’environ 400 ha sur les terres de bonne qualité agricole. Ces dernières se distinguent selon leur exploitation : terres dont la production est réservée au seigneur ; terres dont les paysans ont la jouissance. 

Certaines terres ne sont pas cultivées (prairies, pâtures, forêts et jachères) mais sont nécessaires à l’économie quasi autarcique du domaine. Les paysans disposent d’un droit de « vaine pâture » sur les prés communaux et peuvent ramasser du bois (de chauffage et de construction) dans les forêts et les jachères communales. En revanche, ils n’ont aucun droit de chasse ou de pêche.

 

PLAN DU BOURG EN 1825

FAMILLES PRESENTES AU BOURG