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Saint-Pol, capitale des Prigent
Article paru dans Le Télégramme du 16 août 2000




Environ 500 personnes se sont données rendez-vous, hier, à Saint-Pol-de-Léon (29), pour le rassemblement mondial des Prigent. Une grande réunion de famille placée sous le signe des retrouvailles. Autour d'Henriette Prigent, la doyenne (91 ans)


      « C’est une journée extraordinaire. En parlant avec d’autres Prigent, on se rend compte que le monde est tout petit ». Edith Prigent est venue spécialement du Québec avec ses deux filles pour assister au rassemblement de l’an 2000 des Prigent. Et elle n’est pas déçue du voyage. La Québécoise s’est rendue compte que la fille de sa voisine de table habitait la même rue quelle, près de Montréal !

      D’autres Prigent vivant dans des pays lointains ont aussi répondu à l’appel de l’association Sulgwen, organisatrice de l’événement. Parmi eux, l’abbé Prigent, qui travaille depuis 32 ans en Haïti. « Pour moi, cette réunion est un retour aux sources. En plus, je peux respirer le bon air de Bretagne... ». Un avis que partage Pierre, grand chef cuisinier à Tokyo depuis plus de 30 ans, venu avec sa femme et sa belle-sœur.

      Après la messe, les Prigent sont arrivés par petits groupes pour pique-niquer sur l’herbe du Champ de la rive et écouter de la musique traditionnelle. A l’entrée, tout le monde a reçu un badge avec son nom et sa ville d’origine.

      « Les Prigent des Côtes-d’Armor et du Finistère – où le patronyme est le plus représenté – sont venus nombreux. Comme, par exemple, Gabrielle Le Floch-Prigent, mère de Loïk (l’ex-P-DG d’Elf-Aquitaine), qui vit à Guingamp. Mais, aujourd’hui, les Prigent viennent de partout. Ainsi notre doyenne, Henriette (91 ans), habite Nice. C’est une grande satisfaction pour notre association, qui prépare cette réunion depuis quatre ans », raconte Marie-Ange Prigent, présidente de Sulgwen.

      Certains, comme Thierry, ont appris par hasard que des Prigent envisageaient de se rassembler. « Il y a un an, j’ai tapé mon nom sur Internet, et je suis tombé sur un article du Télégramme parlant du rassemblement. Alors je suis venu de Montargis (45), avec ma famille ».

      Au fil de la journée, les Prigent font connaissance, en espérant retrouver des parents perdus de vue ou encore inconnus. C’est le cas de Béatrice et Yvon-Marie, poussant le landau de Loan, cinq mois et demi – le plus jeune des Prigent avec Kevin (deux mois). « Mon mari ne connaît pas la branche paternelle de sa famille. Il espère rencontrer des oncles ou des tantes », explique Béatrice.

      Pour aider les Prigent dans leur recherche, des généalogistes étaient présents sur les lieux. L’occasion d’apprendre que le nom vient de «Prit», belle forme, et «gent», la race. Et que le premier Prigent a été retrouvé pour la première fois à Rennes, en 1501. Il s’appelait Julien.


Aurélien Viers

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