La recherche de ses ancêtres sur ordinateur : une évolution qui fait
le bonheur du Centre généalogique des Côtes-d’Armor grâce au travail
de ses deux informaticiens, Guy Mahé (debout à gauche) et Jérôme
Floury. |
SAINT-BRIEUC. Le Centre généalogique des Côtes-d’Armor
organisait des portes ouvertes, hier après-midi, à Saint-Brieuc.
Guy Mahé et Jérôme Floury, les deux informaticiens de l’association,
ont pu fournir des renseignements sur les ancêtres des visiteurs.
Car leurs ordinateurs contiennent un million et demi d’actes de
naissance, mariage, décès.
Dès 1984, alors que leur association n’était pas née, les passionnés
costarmoricains de généalogie utilisaient déjà un ordinateur en vue
de réaliser un annuaire des familles du département. Cette tâche a
maintenant considérablement avancé. « Nous avons saisi les registres
paroissiaux dans 70% des communes des Côtes-d’Armor », témoigne Guy
Mahé. « Mais il nous reste beaucoup de travail. Sur Saint-Brieuc par
exemple où seule la paroisse de Cesson a été traitée. Nous sommes en
train de former une équipe pour nous occuper du reste ».
Registres menacés L’association prête des lecteurs de microfilms à ses dix adhérents chargés de faire des relevés systématiques du contenu des registres. Dix autres font ce même travail aux archives départementales. « Le plus important, c’est de trouver des bénévoles capables de déchiffrer les anciens actes », confie Jérôme Floury qui aimerait que cette tâche avance plus vite. Car, vu l’engouement actuel pour la généalogie, les registres paroissiaux des petites communes sont de plus en plus consultés par les chercheurs et menacés de destruction. L’informatisation de leurs renseignements est donc une solution, et le Conseil général réfléchit à la mise en place d’un poste de consultation aux archives départementales. Un moteur pour les recherches A l’approche de l’an 2000, la quête des origines familiales est devenue, en effet, un véritable loisir. De ce point de vue aussi, les ordinateurs ont bouleversé les choses. « Il y a quelques années, la généalogie était surtout une activité de retraités et l’informatique a eu beaucoup de mal à s’imposer. Mais aujourd’hui, c’est un moteur pour les recherches, un outil indispensable », constate Guy Mahé. « Et cela a aussi favorisé l’entraide entre les personnes qui font des recherches en évitant que le même travail soit fait par plusieurs ». D’ailleurs, les informaticiens ne s’y sont pas trompés en proposant sur le marché deux logiciels voués à la généalogie. |