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La généalogie prend l'ascendant Net
Article paru dans Le Télégramme du 14 avril 2002


Fini le temps où la généalogie était la chasse gardée des ecclésiastiques, des notaires et des grands bourgeois ! Aujourd'hui, la science des origines s'est mise à la page (web, bien sûr). Depuis le 4 février, les relevés des actes anciens des Côtes-d'Armor sont consultables sur Internet. Et c'est gratuit ! Une idée inédite en France, concrétisée à Saint-Brieuc (22).




La mise en ligne gratuite des relevés des actes anciens ? Une première ! Ailleurs en France, la consultation sur Internet existait déjà mais elle était et reste payante. Certains sites proposaient aussi quelques actes, moyennant toutefois un mot de passe. Le département des Côtes-d'Armor peut donc se vanter d'un système unique, du nom de « Généarmor », constitué pour l'instant de 2,5 millions d'actes, disponibles via Internet. Visualiser les relevés systématiques, les cotes des Archives, réaliser des cartes du département : tout ça en ne bougeant pas de chez soi ? De quoi attirer de nouveaux amateurs de généalogie. Attention ! Surfer sur le Net ne suffira pas à la réalisation de son propre arbre. Mais des branches pourront être ébauchées.

L'histoire d'une rencontre

Bien sûr, un outil aussi performant n'est pas né d'un simple clic de souris. Plusieurs années ont été nécessaires à sa conception. Généarmor, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre. Une rencontre au mini-congrès de généalogie bretonne à Rennes (35), en 1996, entre Jean-Claude Le Bloas, ingénieur; Guy Mahé, documentaliste, et deux jeunes hommes passionnés d'informatique et de généalogie : Jérôme Floury et Gildas Le Dû, alors étudiants. « Le courant est tout de suite passé entre nous, reconnaît Jean-Claude Le Bloas. Ils ont été emballés par l'entreprise de centralisation des généalogies costarmoricaines qu'on avait lancée Guy et moi. »

Jérôme Floury
concepteur du projet

Trois ans plus tard, en 1999, Jérôme Floury, adhérent et co-responsable de la commission informatique du Centre généalogique des Côtes-d'Armor, à Saint-Brieuc, développait un instrument informatique de recherche et d'exploitation de la base de données. Et ce dans le cadre d'un stage de fin d'études qu'il effectuait au conseil général, dont dépendent les Archives départementales (AD). En juillet de cette même année, Généarmor était mis à la disposition des chercheurs dans la salle de lecture des AD, histoire de tester le système. Le grand public y avait accès à quelques occasions seulement : lors de la fête de l'Internet ou du Salon de la généalogie bretonne par exemple.

Des atouts

Après deux ans d'ajustements, il suffit désormais de se connecter au site du conseil général des Côtes-d'Armor pour élaborer une généalogie à domicile. Gain de temps, plus grande efficacité dans les recherches, diminution de la consultation des documents anciens, les atouts du logiciel ne manquent pas. Jean-Claude Le Bloas, vice-président du Centre généalogique, le sait. A tel point que le bébé serait susceptible de faire des petits. « Avec quelques adaptations et des partenariats entre cercles généalogiques, services d'archives départementales et conseils généraux, on pourrait, dans quelques années, « nationaliser » un tel système ».

Pour accéder à Généarmor

Isabelle Guézennec


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