Les archives municipales de Saint-Brieuc tournent au ralenti
depuis deux ans. Elles n´ouvrent leurs portes au public, que sur
rendez-vous. Une situation qui limite sérieusement la consultation
des documents pour les particuliers qui se sentent un peu frustrés.
Un cas particulier et isolé en Bretagne.
Anne connaît bien les archives
municipales de Saint-Brieuc. Depuis des années, elle a pris l´habitude
de venir fouiner dans les liasses poussiéreuses sur les traces
historiques de sa ville. Des recherches qu´elle avait l´habitude de
faire pour le travail mais aussi pour le plaisir... En mai 1998
pourtant, la jeune Briochine trouve porte close devant ce service et
pour cause. Suite à une réduction du personnel, les archives ne
peuvent plus assurer l´accueil des généalogistes et autres chercheurs.
Les archives municipales ne sont désormais plus accessibles que sur
rendez-vous.
Un service restreint
L´endroit, situé rue Bel-Orient
près de Saint-Charles, pouvait pourtant accueillir plus d´une dizaine
de personnes en salle de lecture et abritait diverses expositions. Il
prend désormais des allures de bureaux abandonnés. Le lieu abrite
toujours la mémoire de la ville et le travail de collectage se
poursuit. Reste que les particuliers doivent désormais s´attendre au
parcours du combattant pour pouvoir accéder aux fonds. Des fonds
riches en informations de toutes sortes : près d´1,5 km de mètres
linéaires reposent là-bas.
Trouver la solution
Du côté des chercheurs comme des
archivistes, la situation n´est pas facile. Les deux titulaires qui
travaillent doivent être toutes les deux présentes lors des rendez-vous
pris, pour une question de sécurité. Un impératif qui limite les
consultations. Cet été par exemple entre ses vacances et sa collègue
partie en congés maladie, Yolaine Coutentin, archiviste, ne peut
assumer les rendez-vous demandés. « Du coup nous essayons de
contenter les gens au maximum en leur proposant de faire les recherches
à leur place » rapporte Yolaine. Une solution qui ne marche pas à tous
les coups mais qui a le mérite d´exister.
S´adapter au fonctionnement
Du côté de la mairie, on se dit
également prêt à encourager la consultation des archives par le public
et notamment les étudiants. « Une collaboration est actuellement en
cours avec le responsable de l´antenne universitaire de Rennes 2 pour
permettre aux étudiants en histoire d´accéder le plus facilement
possible aux archives » explique Philippe Ballouard au service culture
de la mairie. Une démarche qui ne s´imposerait pourtant pas si le
service public que représentent les archives municipales fonctionnait
normalement. Mais on parle déjà de numériser les fonds d´état civil,
voire de les mettre sur l´Internet. Peut-être une solution pour parer
aux rendez-vous difficiles à caler... Une question resterait alors en
suspens : qui assurerait cette tâche à l´heure où les archives restent
fermées pour manque de personnel ?
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