Mise à jour le : 30/03/04

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Par Maurice OREAL ( septembre 2001).

   Contrairement à ce qu'on pense souvent, les feux ne doivent pas être confondus avec les foyers. En fait c'était à un moment donné une somme d'argent qui était dûe collectivement par une communauté, généralement la paroisse.

Par exemple, telle année, telle commune devait au pouvoir souverain pour les fouages, mettons 50 feux. Si le feu était fixé alors à 20 sols, cela voulait dire que cette paroisse devait globalement 20 x 50 = 1000 sols.

Ces 1000 sols devaient ensuite être partagés entre tous les chefs de foyer suivant des critères divers mais qui tenaient généralement compte et entre autres de l'importance de l'exploitation, de l'état des récoltes de l'année, du nombre et de l'état des personnes vivant au foyer, etc. Le but était déjà d'assurer une certaine différence dans les sommes à payer par tout un chacun en fonction de sa richesse plus ou moins forte.

Une fois le partage fait, le chef de foyer pouvait ainsi se retrouver devoir, 1/4 de feu, 1/2 feu, 1 feu, etc. Celui qui devait 1 feu avait alors à payer 20 sols alors que le moins fortuné qui ne devait que 1/4 de feu, n'avait à débourser que 5 sols.

Si l'année d'après le feu était porté à 25 sols, l'impôt global de la paroisse passait à 1250 sols qui était partagé dans les mêmes conditions que ci-dessus.

Une réformation des feux était dès lors une opération qui consistait à revoir l'assiette des feux à payer par les paroisses en fonction des évolutions que celles-ci avaient connues et aussi en fonction de nouveaux critères décidés par le pouvoir souverain.

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