Mise à jour le : 30/03/04

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Par Jean-Pierre FEVRIER (mars 2001).

A ces excellentes explications, on peut ajouter les références bibliographiques suivantes:

A Dupuy:L'administration municipale en Bretagne au XVIIIè siècle,p 92

A Bourges. L'administration de la paroisse in "Chez les moines rouges de Pont-Melvez", presses bretonnes, 1951

Pour tous ceux qui n'auraient pas ces ouvrages sous la main (j'ai du mal à l'imaginer, mais enfin....) je tente un bref résumé:

1-A partir du XVIIè siècle les assemblées générales des paroissiens deviennent très rares (sauf cas de force majeure comme procès, construction d'église ou de presbytère, et révolutions...)

2-Par la suite le nom de "général" fut donné à un corps politique restreint composé de douze paroissiens dont au moins deux marguilliers ou trésoriers, le recteur, le sénéchal et le procureur fiscal.

3-Ce "général "coïncida alors, pour sa composition, avec le "conseil de fabrique" chargé de s'occuper des affaires de l'église. Mais ces deux conseils ne coïncidaient pas dans leurs attributions. D'ailleurs les conseils de fabrique ne disparurent qu'en 1905 lors de la loi de séparation des églises et de l'État, alors que les généraux se transformèrent en Conseils municipaux dès la Révolution.

3-Les fabriciens avaient à gérer un budget alimenté par les offrandes et les les fondations des paroissiens et devaient en rendre compte régulièrement à l'évêque.

4-Nous possédons de nombreux comptes rendus de conseils de fabrique qui sont de véritables mines d'informations sur les revenus de chaque famille. Par exemple, celui de Pestivien du 7 mai 1680 , transcrit par Mr le Guillou, est à la côte 20G291.

Par Louis QUERREC (mars 2001).

Fabrique (du latin fabrica): organisme chargé de gérer les biens et revenus de la paroisse.

Chaque année le général c'est-à-dire l'assemblée générale des habitants réuni à l'église après la messe, choisit les membres du conseil de fabrique ou fabriciens, au nombre de 7 ou de 11, laïcs placés sous la surveillance de leur curé et de l'évêque.

Les fabriciens choisissent ensuite trois de leurs membres qui avec le curé seront les marguilliers (du latin matricularius, qui tient un registre) dignitaires de la fabrique sous le titre de président, trésorier et secrétaire. Le compte rendu de leurs travaux était présenté à l'évêque lors de sa visite. Dans certaines paroisses on ne trouvait que deux marguilliers, le trésorier et le secrétaire.

Les fabriques ont beaucoup contribué à l'embellissement des églises et chapelles bretonnes avec leurs fameux clochers, enclos, calvaires etc..

L'argent de la fabrique était "serré" dans un coffre, le coffre de fabrique, supprimé en 1904.

De ces coffres il ne reste plus que deux exemplaires en Bretagne, l'un à Poullaouen, l'autre à Brasparts. Celui de Poullaouen a été classé "monument historique". Mais il aurait besoin d'une bonne restauration.

J'ai trouvé tous ces renseignements dans différentes revues et journaux.

Parmi mes ancêtres j'ai des lieutenants de paroisse et des fabriciens.

Par Maurice OREAL (mars 2001).

Le "Général" appelé encore le "Conseil de Fabrique" ou tout simplement la "Fabrique" était la représentation de la généralité des paroissiens. C'était à l'échelon de la paroisse l'équivalent du conseil municipal actuel de la commune..

Ses membres étaient appelés les "Fabriciens" ou les"Marguilliers".Certains d'entre eux étaient nommés de droit : le recteur, le sénéchal et souvent le procureur fiscal. Les autres étaient élus par la généralité des paroissiens à l'occasion d'une grand-messe et généralement à l'issue de celle-ci..

La "Fabrique" gérait tout ce qui relevait du temporel de la paroisse : entretien de l'église, du cimetière, du presbytère; gestion des revenus, oblations, dons, etc.

Le "Général" était aussi le relais de l'administration fiscale pour le recouvrement auprès des paroissiens d'impôts comme les fouages ou la capitation. Pour ce faire il désignait des "égailleurs" qui étaient chargés de répartir par foyer ces impôts dont la charge globale était attribuée collectivement à la paroisse.

Il organisait les charrois pour l'entretien des chemins et c'était aussi lui qui, si on annonçait le passage d'une troupe sur la paroisse était chargé de pouvoir à ses besoins : hébergement, nourriture, etc.

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