Mise à jour le : 25/02/05

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La journée du 7 juin 2003

en pays pagan

La sortie annuelle de notre Centre s’est déroulée le samedi 7 juin ; elle nous faisait découvrir la côte du nord Finistère, entre l’Aber-Wrac’h et Goulven.

Le matin fut consacré à la visite de la basilique Notre-Dame du Folgoët, un des hauts lieux de pèlerinage de Bretagne. Le pardon du 8 septembre réunit toujours un grand nombre de pèlerins dans cet édifice commencé au XIVe siècle, sous Jean IV, duc de Bretagne et achevé au milieu du siècle suivant. La haute tour gothique domine cette collégiale à la façade asymétrique, le côté est richement travaillé et s’orne de statues de kersanton, pierre au grain fin des environs de Brest, qui entourent le portail très ouvragé. Le porche de la chapelle abrite les apôtres. La nef est séparée du chœur par un jubé sculpté dans la même pierre, unique sans doute. De nombreuses statues de pierre, plusieurs autels et de beaux fenestrages sont autant d’ornements de cette œuvre remarquable. 

Le portail dit d’Alain de la Rue

Nous poursuivons vers l’Aber-Wrac’h, que nous longeons quelque peu et qui malgré la marée descendante, offre un très beau paysage. C’est à « l’Auberge du Pont » de Paluden que nous prenons notre repas, repas bon et copieux, qui permet de se connaître, de se retrouver, d’échanger des propos plus ou moins « généalogiques ».

A 14 heures, au petit port de Koréjou, en Plouguerneau, nous rejoignons la guide et Francine, la goémonière, pour un retour vers la vie de ces travailleurs de la mer qui, jusque dans les années 1960, vivaient de la récolte du goémon. Autour d’un four à goémon, Francine évoque les étapes de la fabrication des « pains de soude » vendus pour la fabrication de l’iode…

Le littoral très découpé est jalonné de phares et protégé par Vauban de maisons de gardes guettant l’Anglais. Nous en visitons une, où murs et toiture sont en pierre évitant ainsi la tentation d’emporter quelques éléments.

Au site d’Iliz Koz (la vieille église), les animateurs bénévoles nous attendent et nous content la légende du lieu, « témoin de la vie religieuse à la fin du Moyen Age et de la catastrophe naturelle que fut l’ensablement du littoral léonard aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. » Les tombes, les murs de l’église, mis au jour, il y a une trentaine d’années, intéressent vivement les généalogistes que nous sommes…

Encore des maisons de gardes mais cette fois tout un village nous apparaît, presque fantomatique, c’est le village de Meneham ; seuls les murs sont encore debout au milieu d’un chaos granitique, résistant aux intempéries et aux hommes depuis le XVIIe siècle…

L’église engloutie

Notre guide nous quitte à Goulven devant la petite église dominée par son imposant clocher. C’est une somme de découvertes que nous avons faites dans ce pays pagan ; si quelques-uns connaissaient la région des abers, peu avaient vu toutes ses richesses gardées si longtemps secrètes.

Monique JEZEQUEL 

Crédits Photos: Marie Boucher

Marie Boucher  : Webmaster