Servel à la moulinette généalogique

Deux généalogistes ont déchiffré les registres d'état civil de Servel, en mairie de Lannion et aux Archives départementales. Ils ont livré vendredi le fruit de leurs recherches : soit deux listes de noms de familles, par ordre alphabétique ou chronologique (jusqu'en 1540), un ouvrage de toponymie et un document sur la grande et la petite histoire de Servel.

« Un 24 décembre, je me suis retrouvé enfermé dans les archives d'une mairie, le secrétaire avait oublié que j'étais là, raconte Rémy Le Martret. C'était à la grande époque. » Du temps où les généalogistes amateurs écumaient les archives des mairies ou des presbytères pour déchiffrer de volumineux registres. Ils le font encore aujourd'hui mais le microfilmage est passé par là pour leur faciliter l'existence.

Seulement la passion reste intacte. « A 17 ans, je m'étais promis de recenser tous les châteaux de Bretagne. Mais une vie n'y suffirait pas. Alors j'ai réduit mon champ d'investigation au Trégor-Goëlo et au Léon. » Rémy Le Martret et Dominique Le Vol avaient déjà livré le résultat de leurs recherches à Perros-Guirec et Trégastel. Et vendredi, ils ont remis à Suzanne Sap, le fruit de deux années de travail, à Servel cette fois. 

L'adjointe à la culture à Lannion a salué « un travail remarquable, digne d'éloges, qui contribue à protéger ces documents fragiles et précieux ».

« Nous avons répertorié toutes les informations contenues dans les registres de catholicité et les BMS (Baptêmes, mariages, sépultures), c'est-à-dire l'état civil antérieur à la Révolution». Ces listes chronologiques et alphabétiques sont complétées par une étude toponymique signée Dominique Le Vot, sorte de «petit voyage touristique à Servel, où l'on voit, par exemple, que le Crec'h Lia n'est pas seulement une colline mais qu'il cache aussi un tumulus». De son côté, Rémy Le Martret a «rédigé et relevé les mentions trouvées dans les registres, dans un document spécifique qui éclaire sur le passé de Servel, classé par rubriques : les événements et les accidents, la langue et des expressions utilisées, évidemment les mentions, des commentaires, le personnel ecclésiastique que nous pouvons remonter jusqu'en 1536, les professions et les titres utilisés en soulignant plus particulièrement le personnel médical et le personnel «d'encadrement», les fameux coqs de village, capitaine, lieutenant et autre porte-enseigne...» :  Une mine d'or...

Vendredi matin, Dominique Le Vot de Plouzélambre et Rémy Le Martret de Plougonvelin ont déposé le fruit de leurs recherches en mairie de Lannion

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Claudine Kerhoas  : Webmaster