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Il faut faire la distinction entre les registres qui précèdent la période révolutionnaire, ce sont les registres de l’Ancien Régime, essentiellement ceux de catholicité en Bretagne. A partir de 1793, nous passons aux registres d'État civil. Le nombre d’actes relevés et saisis à Goudelin s’établit ainsi : ANCIEN RÉGIME : BAPTEMES 13649 actes ; 1623 / 1792 SEPULTURES 10595 actes ; 1623 / 1792 MARIAGES 3725 actes ; 1632 / 1792 Total des actes pour Ancien Régime: 27969 actes. ÉTAT CIVIL : NAISSANCES 2036 actes; 1793 / 1815 DÉCÈS 1464 actes; 1793 / 1815 Total naissances et décès : 3500 actes. MARIAGES 1923 actes ; 1793 / 1903 Total des actes d'État Civil : 5423. Total des actes relevés et saisis : 23392. Pour faciliter les recherches des généalogistes j’ai répertorié les difficultés rencontrées à la lecture des registres, car l'orthographe de nos patronymes ne s’est stabilisée qu’au cours du 19e siècle. Par exemple à Goudelin même dans la 2e moitié du 19e siècle, on trouve une famille de Guillou qui parfois se transforme en Guillaume. Guillou est considéré comme la version bretonne de Guillaume. C’est aussi le surnom du loup!! L'influence du breton est présente. Exemple : Février qui va donner (C(h)oevreur/Coavrer...”(C’hwevrer en breton moderne); Lesne donne “Henan/Henanff...). Sans compter les mutations (changements de
consonne dans certains cas) Alvat en Almat qui provient de
Alainmat; Voguer en Moguer; Pridou en Bridou...... J’ai également procédé à un récapitulatif de ces dispenses : 37, dont 8 papales. Ces dispenses étaient payantes, on peut dire que ces familles étaient “aisées”, voire plus pour les dispenses papales. Il faudrait une étude plus poussée pour vérifier si certaines de ces familles avaient “une stratégie matrimoniale”. Récapitulatif (non exhaustif) des événements particuliers. Les prêtres faisaient parfois des commentaires dans la rédaction des actes. Quelques exemples : Le 29.04.1741 Jean Le Chevoir veut enterrer son épouse Jacquette Raulin dans une chapelle en ruine. Le prêtre s’y oppose et écrit dans l’acte qu’il n’accompagne pas le cadavre. Le 01.10.1716 : Procès-verbal concernant l’état du pignon du Maître Autel de l’Église paroissiale. Le 07.04.1712 : Sépulture de Suzanne Le Corre, dite "soeur du tiers ordre de St-François" et directrice de l’Hôpital de Tréguier. Le 12.05.1691 : “le dit Gilles Couplant condané d’espousé la dite Latroche par sentence de la juridiction de Coatmen”. Le 18.8.1688 Janne Latroche avait mis au monde un enfant “attribué à Gilles Couplant”. Dans les mariages précédés d’une naissance l’acte mentionne la reconnaissance de l’enfant par le marié et supposé père. Sous l’Ancien Régime les femmes enceintes et non mariées devaient déclarer leur grossesse, et au moment de l’accouchement elles étaient poussées par les “matrones” à nommer le père. Dans le cas où le père était “advoué”, le Prêtre le notait dans l’acte de baptême. Mais, la plupart du temps, la femme se taisait. Le 05.03.1640, lors du baptême de Jacques Castel, il est dit “”advoué à un passant”!! Sinon les enfants trouvés de Goudelin reçoivent un patronyme: Goudelin, Prunyer (trouvé sous un prunier), Porchet (trouvé au portail de l’église), Cavat (signifie trouvé en “breton”, “avec des marques qu’elle n’avait pas été baptisé”). Il s’agit, en général de nouveaux-nés, mais le 01.07.1658 un enfant plus âgé est abandonné la nuit et ne peut donner son nom. Il sera baptisé et nommé Claude Delisle. Les baptêmes des cloches font l’objet d’actes. Après 1792, les actes deviennent “d'état civil”. La 1 ière mention pour divorce à Goudelin est faite le 15 pluviose de l'an 3. Et les lacunes ne sont pas moins rares. Pour preuve, les actes de notoriété fournis lors des mariages, quand il devient obligatoire de fournir son acte de naissance.
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Marie Boucher Webmaster Photos Marie Boucher |
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