La journée du 8 juin 2002
De La Roche-Jagu à Tonquédec
La journée du
8 juin 2002
Ce matin de juin 2002, c'est avec plaisir que nous retrouvons des généalogistes, fidèles de ces sorties, venus de plusieurs départements, de nouveaux adhérents se sont joints à nous et le voyage jusqu'à la première étape permet de nouer connaissance. Manoir de La Roche-Jagu (Vieilles Maisons Françaises) La matinée se passe à la
Roche-Jagu, en la commune de Ploëzal, à quelques kilomètres
de Pontrieux, sur la rive gauche du Trieux. En 1405, Catherine
de Troguindy construit le manoir sur l'emplacement d'une
forteresse ruinée par la guerre de Succession. Nous sommes attendus à la mairie de Louargat, et accueillis par le maire. Monsieur Guy Legros, initiateur de cette journée, nous fait un exposé sur les généalogies des Largez, du Cleuziou et Coëtmen qui ont possédé les sites que nous visitons aujourd'hui. Après un apéritif à la mairie, nous déjeunons dans la belle salle du manoir du Cleuziou que nous connaissons déjà. Le repas est un moment privilégié de la journée qui permet d'échanger, de se retrouver … Le manoir du Cleuziou L'après-midi est
consacré à la visite du château de Tonquédec. A quelques
kilomètres de Lannion, les ruines de cet édifice, encore
majestueuses, se dressent au milieu des bois, près de la
rivière du Léguer. Construit au XIIIe siècle par les Coëtmen
et rebâti en 1406, l'ensemble est imposant : deux donjons
isolés, l'un à l'extrémité nord surveillant les vallées,
dernier refuge pour la garnison, un pont-levis situé au
deuxième étage en était le seul accès, haut de quatre
étages, recouvert d'une plate-forme… à l'est, le donjon d'Acigné
(qui s'élevait à plus de trente mètres), protège le
châtelet d'entrée, comprenant trois étages avec cheminées et
latrines et deux étages de corps de garde. Le châtelet
d'entrée, portes flanquées de deux tours, est défendu par une
galerie de mâchicoulis, il est construit sur les restes du
château détruit en 1395, les murs ont huit mètres
d'épaisseur, à la base. Un pont-levis charretier et l'autre
pour les piétons desservait l'entrée. Au nord-est se
trouvaient les appartements seigneuriaux, les fenêtres de la
chapelle s'ouvrent encore au premier étage. A l'ouest, les
bâtiments de 1473 construits par Jean II, partie défensive et
grandes pièces d'habitation… sous la grande salle, le cellier
voûté vient d'être mis hors d'eau. La barbacane par laquelle
nous sommes entrés, ouverte par un pont-levis a été
construite plus tard et reprise au temps de la Ligue, par
Charles Gouyon de la Moussaye, protestant. En 1626, Richelieu
ordonne le démantèlement du château. C'est ainsi que
disparaît le mur crénelé qui protège les courtines ;
Tonquédec est alors abandonné. Le château, propriété de
monsieur Bertrand de Rougé, est aujourd'hui en cours de
sauvetage… Avec l'aide de notre guide, nous avons cherché les
traces des armoiries de Coëtmen, les marques des tâcherons,
tailleurs de pierre, nous avons grimpé l'escalier à vis qui
accède au sommet du donjon est, nous avons été attirés par
les patientes fouilles des bénévoles, sur le terrain. La journée de visite se
termine ici, nous avons donc suivi la voie proposée par
monsieur Legros, reliant les bâtisseurs de la Roche-Jagu à
ceux de Tonquédec en passant par les du Cleuziou ; certains
d'entre nous ont pu découvrir la richesse du patrimoine de
notre département, les autres ont revu les bâtiments très
connus mais le plaisir était aussi dans les rencontres de cette
journée. Le
manoir de Tonquédec |
Marie Boucher : Webmaster